No Thumbnail Available

L’âgisme : étude des prédicteurs individuels d’attitudes discriminantes envers les personnes âgées

(2024)

Files

Fraselle_73491900_2024.pdf
  • UCLouvain restricted access
  • Adobe PDF
  • 1.92 MB

Details

Supervisors
Faculty
Degree label
Abstract
La recherche en psychologie sociale s’intéresse de plus en plus aux problématiques d’actualité dans nos sociétés contemporaines : les discriminations telles que le sexisme ou le racisme. Plus récemment, c’est l’âgisme qui a pris le devant de la scène. Une forme de discrimination peu connue, qui commence à intéresser peu à peu la littérature scientifique. Notre recherche vise à déterminer quels prédicteurs individuels sont à l’origine des attitudes âgistes hostiles et des attitudes âgistes bienveillantes. Pour ce faire, nous avons étudié différentes variables mesurant les attitudes sociales (autoritarisme de droite et orientation à la dominance sociale), les dix valeurs du modèle de Schwartz regroupées en quatre pôles (expansion de soi VS transcendance de soi, ouverture au changement VS conservation), les affects émotionnels en lien avec la mort et les personnes âgées, la fréquence et la qualité du contact intergénérationnel, les convictions (religieuses et spirituelles) ainsi que les compétences cognitives (mesurées ici par les compétences en mathématiques perçues) et les données sociodémographiques. Les compétences en mathématiques ont été introduites pour la première fois comme variable potentiellement prédictrice dans une étude portant sur l’âgisme. La récolte de données a été réalisée en ligne auprès d’une majorité de participants francophones vivant en Belgique (N=293 dont 207 femmes et 82 hommes). Les résultats de l’étude indiquent que l’âgisme hostile est prédit par une personnalité égocentrée et dominante dans le sens antisocial du terme. L’âgisme bienveillant est prédit par une personnalité dominante dans le sens paternaliste et conservateur du terme, souvent associée à un haut niveau en religiosité. Nos résultats ont également montré que plus on vieillit, moins on est âgiste et que plus le niveau d’éducation est élevé, moins on est âgiste. Nous avons également trouvé que la fréquence et la qualité du contact avec les personnes âgées diminuaient la probabilité d’adopter des attitudes âgistes hostiles.