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Les croyances compensatoires de santé et les attitudes alimentaires : Existe-t-il une relation entre ces croyances et une attitude plus favorable envers la junk-food ?

(2020)

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Le surpoids et l’obésité sont un problème de santé publique dont la prévalence ne cesse d’augmenter (OMS, 2020). Au vu de leurs conséquences majeures sur l’individu et la société, différentes stratégies de prévention ont été mises en place afin de lutter contre cette véritable épidémie. Pourtant, celles-ci semblent ne pas parvenir à améliorer l’alimentation et la pratique d’exercice physique des individus. Pour comprendre cette mise en échec de ces stratégies, plusieurs recherches se sont consacrées à l’étude des facteurs influençant les décisions et les comportements alimentaires néfastes pour la santé des individus. Parmi ces facteurs, certains auteurs ont suggéré que l’utilisation de croyances compensatoires de santé encourageait les individus à effectuer des choix d’aliments malsains (Knäuper, Rabiau, Cohen, & Patriciu, 2004 ; Rabiau, Knäuper, & Miquelon, 2006). En effet, selon ces croyances, un comportement malsain pourrait être compensé par un comportement sain ultérieur. Afin d’explorer leur dimension attitudinale, l’objectif de ce mémoire était de vérifier l’existence d’une relation entre les croyances compensatoires et une attitude plus favorable envers la junk-food (i.e. les aliments riches en calories). Nous souhaitions également tester si l’auto-efficacité modérait cette relation. Pour mener notre étude, nous avons réalisé une enquête diffusée en ligne sur la plateforme Qualtrics (https://www.qualtrics.com/fr/) à laquelle un total de 172 participants a répondu. Cette enquête comprenait l’évaluation d’aliments faibles et riches en calories selon trois attributs associés aux aliments (le plaisir, la saveur et le caractère sain). Ensuite, les croyances compensatoires de santé étaient mesurées par une échelle développée à l’UCLouvain par Vermeulen et Corneille, qui présente de bonnes propriétés psychométriques. L’auto-efficacité était mesurée à partir de deux échelles mesurant des aspects différents de l’auto-efficacité. Enfin, une série de données démographiques étaient également récoltées. Nos analyses à partir de régressions linéaires multiples n’ont pas démontré de relation positive entre ces croyances et une attitude plus favorable envers la junk-food. Un effet modérateur de l’auto-efficacité sur ce lien n’était également pas présent. Notre recherche n’étant pas sans limites, les études futures devraient donc veiller à les pallier. Elles devraient également mettre en place une étude expérimentale ou de terrain afin d’explorer la possibilité d’une telle relation de manière plus extensive. A terme, notre étude ainsi que les études ultérieures contribueraient à l’explication des mauvais choix alimentaires qui participent au maintien de la prévalence élevée du surpoids et de l’obésité.