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Mohring_Victoria_75011900_2020-2021.pdf
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- Le trouble lié à l’usage abusif d’alcool est un problème majeur de santé publique qui concerne une personne sur vingt dans la population mondiale. Or, nous ne connaissons pas encore tous les mécanismes biologiques à l’origine de cette dépendance. Des données obtenues au laboratoire suggèrent que le microbiote intestinal - qui comprend des centaines de milliards de micro-organismes produisant des métabolites capables d’agir à distance de l’intestin - pourrait intervenir dans les désordres comportementaux liés à la dépendance à l’alcool. Au cours de ce mémoire, nous avons fait le point des données publiées qui lient la dépendance à l’alcool et le microbiote intestinal. Le travail expérimental a consisté à établir un protocole permettant d’analyser l’appétence des souris pour l’alcool et les altérations métaboliques et cérébrales qui y sont associées. Pour tester l’appétence à l’alcool chez des souris C57BL/6J, nous avons utilisé un dispositif appelé « 2-bottle choice » (2BC) permettant aux souris une consommation volontaire d’éthanol en choisissant entre un biberon d’eau ou un biberon d’éthanol. Leur motivation à boire a été évaluée par un test appelé « Conditioned Place Preference » (CPP) dans lequel une injection intrapéritonéale d’éthanol suivie d’un isolement de la souris dans un compartiment spécifique nous permet d’établir si les souris sont à la recherche ou non des effets de l’alcool. Dans le groupe de souris ayant subi le 2BC, nous avons analysé l’expression de gènes qui témoignent de l’impact de l’alcoolisation sur différentes zones du cerveau (le striatum et le cortex préfrontal) et sur le foie. Ce mémoire a permis de mettre au point deux approches expérimentales visant à étudier l'impact du microbiote intestinal sur la dépendance alcoolique. Tout d'abord, en sélectionnant la concentration d’éthanol idéale pour le 2BC mais aussi en évaluant le retentissement du protocole sur la biologie du foie et de différentes structures cérébrales. Il a par ailleurs permis de mettre au point et de valider un test comportemental utilisé en addictologie, le CPP, en évaluant et éliminant les biais expérimentaux potentiels. Les protocoles mis au point pourront être adaptés à l’analyse du mécanisme soutenant le rôle causal du microbiote sur l’appétence à l’alcool, chez des souris qui subiront au préalable une transplantation du microbiote fécal (FMT pour Fecal Material Transfer) provenant de patients dépendants à l’alcool.