Analyse biomécanique des techniques de course à pied chez des étudiants de l'Ecole Royale Militaire : une étude expérimentale à visée préventive

Details

Supervisors

Bernard, Eric

Faculty

Faculté des sciences de la motricité

Degree label

Master [60] en kinésithérapie et réadaptation

Abstract

Introduction : Les techniques « barefoot running style » et « shod running style » sont les deux grandes techniques que l’on retrouve dans le domaine de la course à pied. Chacune de ces techniques ayant des caractéristiques propres qui peuvent être à l’origine de lésions de surcharge. Dans le but d’éviter l’apparition de ces lésions, des tests fonctionnels existent, mais ceux-ci sont sujets à de nombreuses controverses. Méthode : Cent quinze sujets de l’Ecole Royale Militaire, répartis dans 2 groupes en fonction de leur performance à la course, ont participé à cette étude. Les sujets ont couru sur un tapis de course et ont été filmés par une caméra vidéo. A l’aide du logiciel Kinovea, les vidéos des coureurs ont été analysées en se basant sur plusieurs paramètres biomécaniques, identifiés d’après la littérature scientifique. Des scores obtenus à différents tests fonctionnels ont été récoltés et les participants ont également été interrogés sur la présence ou l’absence de pathologies de surcharges survenues durant l’année. Résultats : L’analyse vidéo a permis de confirmer l’existence de caractéristiques biomécaniques propres à ces 2 techniques de course. L’étude a montré des résultats significatifs notamment au niveau de la flexion de genou lors de l’impact au sol, ainsi que pour la durée de la phase d’appui. Contrairement à nos attentes l’analyse de nos données n’a montré aucun résultat significatif à propos d’une association entre la technique de course et la présence de blessures chez nos sujets. Il en est de même pour les scores obtenus aux tests fonctionnels. Conclusion : Nous pouvons conclure qu’il existe bien 2 techniques de course distinctes avec des paramètres biomécaniques spécifiques. Contrairement à nos attentes, nous n’avons pas pu objectiver une relation entre l’apparition de pathologies de surcharge des membres inférieurs et la technique de course utilisée par nos sujets. Une perspective au-delà du présent travail serait d’effectuer la même étude mais avec un échantillon plus représentatif de la population générale et des moyens techniques plus importants.