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Accord de paix et croissance économique : pourquoi le peuple colombien a dit non ?

(2018)

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L’accord de paix comme moyen pour mettre un terme à la guerre civile a été à travers le temps, un élément primordial pour la transition vers une croissance soutenue et importante. Bien que simple à mettre en place, son approbation par la population victime du conflit l’est beaucoup moins. C’est le cas de la Colombie. En effet, bien que quatre longues années de négociations entre les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes et le Gouvernement furent nécessaires pour aboutir à un accord final, ce dernier fut désapprouvé de très peu par la population votante colombienne. Les raisons de ce refus ? C’est l’objet de cette recherche. L’hypothèse générale repose principalement sur une rare littérature traitant de l’impact de la violence sur l’attitude de la population envers la paix d’une part, et les valeurs politiques d’autre part. Le résultat ainsi trouvé est qu’il existe un lien de causalité positif entre le taux de violence par 100 00 personnes dans la municipalité et le soutien à l’accord. Ce résultat est le reflet d’un effet de lassitude pour la guerre et d’une peur des représailles futures pour les municipalités touchées. Néanmoins, c’est bien le trade-off entre pardonner les violences commises et les bénéfices économiques et sociaux potentiels que l’accord pourrait apporter tout comme le vote conservateur qui ont déterminé de manière significative l’issue du vote. D’un côté, les municipalités rurales pauvres et touchées disproportionnellement par le conflit ont voté massivement en faveur de l’accord, des processus d’intégration économique et d’intégration sociale qui en découlaient. De l’autre, les conservateurs radicaux ont opté pour le non-appui de l’accord. Enfin, au milieu et en majorité, les indécis ont préféré voter contre ; considérant que les bénéfices personnels tirés de la paix ne compenseraient pas les coûts élevés d’implémentation de l’accord annoncés par le Gouvernement et ne compenseraient pas le « pardon » envers les FARCs. Ces derniers, sortant de plus comme les grands gagnants dans cet accord de paix.