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Yoga et karaté : outils de valorisation de l'estime de soi d'enfants TDA/H

(2017)

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Introduction. Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est un trouble complexe d’origine multifactorielle qui se manifeste par des difficultés attentionnelles, émotionnelles et sociales (Wodon, 2009 ; Vera, 2015). Ce trouble a des conséquences sur la vie familiale, scolaire, professionnelle et personnelle du sujet. Il peut en découler une estime de soi relativement faible. Dès lors, dans un contexte scolaire alternatif, où le temps est pris de pratiquer chaque semaine le yoga et le karaté, est-il envisageable de voir les symptômes du TDA/H évoluer et parallèlement à cela, l’estime de soi de ces élèves changer ? Objectifs. Après six mois de pratique du karaté et du yoga, l’étude de cas a pour objectifs d’observer si, pour deux élèves TDA/H de la même école, les symptômes observables du TDA/H ont diminué ainsi que de mesurer si l’estime de soi de ces deux élèves a augmenté. Méthode. Deux enfants TDA/H âgés de 6 et 8 ans ont été choisis pour l’étude de cas multiple. Ils ont passé un pré-test (en début de semestre) et un post-test (en fin de semestre). Ce test était composé de deux questionnaires : la Pictorial Scale of Perceived Competence Social Acceptance (PSPCSA) de Harter et Pike (1980) et l’Echelle de Perception du Soi Emotionnel (EPSE) de Nader-Grosbois et Fiasse (2013), d’un entretien semi-dirigé et de deux observations directes (en yoga et en karaté). Résultats. De manière générale, nous pouvons dire que les symptômes observables du TDA/H ont diminué et que les compétences physiques et cognitives de l’estime de soi se sont développées ainsi que les signes observables de celle-ci. Toutefois, l’acceptation sociale a diminué et un travail reste à faire dans le partage social des émotions. Conclusion. Les enfants TDA/H semblent réceptifs aux cours de yoga et de karaté. Les bienfaits sont observables dans la réduction des symptômes du TDA/H et dans l’augmentation des compétences cognitives et physiques qui composent l’estime de soi. Néanmoins, il serait intéressant dans une recherche future de reproduire l’étude avec un échantillon plus important ainsi que la présence d’un groupe contrôle. D’autre part, les résultats sur l’acceptation sociale (sous-échelle de l’estime de soi) chez l’enfant TDA/H, souligne l’importance de prendre en compte cette variable dans les études futures s’intéressant à l’estime de soi des élèves TDA/H.