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Caractérisation clinique, histologique et pronostique du rejet cellulaire aigu après transplantation hépatique.

(2021)

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Introduction De nos jours, la survie post-transplantation hépatique précoce est excellente, aux alentours de 50% à 90% à 1 an. Le problème actuel repose sur l’évolution à long terme. En effet, celle-ci est compromise par un grand nombre de complications liées soit à une immunosuppression initiale ou à long terme trop forte soit à un traitement trop poussé ou erroné du rejet du greffon. Matériels et Méthodes Ce mémoire de recherche clinique étudie l’incidence et le besoin de traitement du rejet de l’allogreffe sur une cohorte de 426 patients successifs adultes, ayant reçu une greffe hépatique primaire aux Cliniques universitaires Saint-Luc durant la période janvier 2000 - octobre 2016. Le suivi pour la prise en charge des rejets a été effectué par la récolte prospective de données biologiques, histologiques (biopsies protocolaires aux jours 7, 180 et 365) et radiologiques. Tous les patients étaient inclus dans deux études prospectives randomisées concernant la monothérapie au Tacrolimus et l’utilisation d’une haute dose intra-opératoire de sérum antilymphocytaire polyclonal (r-ATG). Le diagnostic « rejet histologique » précoce (J0-14) a été basé sur l’identification d’un score Banff ≥ 6 (score 6-7 : rejet modéré ; score 8-9 : rejet sévère) effectuée sur les biopsies protocolaires. Le « rejet biologique » a été basé sur un score comprenant l’élévation contemporaine de la bilirubinémie, l’éosinophilie relative et absolue et la diminution du taux de plaquettes obtenu au 5 au 7ème jour post-TRH, moment où l’incidence du rejet est connue pour être la plus haute. Ces deux scores ont été confrontés l’un à l’autre et si concordance le rejet a été qualifié de « rejet clinique », c’est-à-dire nécessitant un traitement par renforcement de l’immunosuppression. Le suivi médian des patients de la population de cette étude est de 116 mois (120 ± 70) ; le suivi médian des greffons est de 109 mois (114 ± 72). Résultats L’incidence du rejet histologique et clinique est de 35,9% (153 patients) et 15,3% (65 patients) respectivement. Seulement 39 (28,8%) des rejets histologiques et 9,1% de toute la cohorte a nécessité un traitement. Le fait de ne pas traiter un rejet histologique précoce n’a pas de répercussion sur les survies greffon et patient à long terme. Les patients ayant eu un rejet sévère non-traité ont obtenu la meilleure survie à long terme (100% à 1 an et 5 ans, p = 0,017). Au contraire, une survie statistiquement plus basse a été mise en évidence chez les patients ayant nécessité un traitement du rejet (33% à 1 an et 5 ans, p = 0,017). Conclusion La combinaison des scores histologique et biologique permet de mieux identifier les patients nécessitant vraiment un traitement du rejet. Cette stratégie représente un moyen efficace et sûr de réduire la charge immunosuppressive précoce et de ce fait les complications éventuelles induites par ce traitement. Introduction Nowadays, early survival after liver transplantation is excellent, around 50% to 90% at 1 year. The current problem is long-term evolution. Indeed, it is compromised by a large number of complications linked either to too strong initial or long-term immunosuppression or to too extensive or erroneous treatment of graft rejection. Materials and Methods This clinical research thesis studies the incidence and the need for treatment of allograft rejection in a cohort of 426 successive adult patients who received a primary liver transplant at the Cliniques universitaires Saint-Luc during the period January 2000 - October 2016. The follow-up for the management of rejection was carried out by prospectively collecting biological, histological (protocol biopsies on days 7, 180 and 365) and radiological data. All patients were included in two prospective randomized studies concerning Tacrolimus monotherapy and the use of a high intraoperative dose of polyclonal anti-lymphocyte serum (r-ATG). The early "histological rejection" diagnosis (D0-14) was based on the identification of a Banff score ≥ 6 (score 6-7: moderate rejection; score 8-9: severe rejection) performed on protocol biopsies. The “biological rejection” was based on a score including contemporary elevation in bilirubinemia, relative and absolute eosinophilia, and decrease in platelet count obtained on the 5th to 7th day post-LT, when the incidence of rejection is known to be the highest. These two scores were checked against each other and if concordance the rejection was qualified "clinical rejection", that is, requiring treatment with enhanced immunosuppression. The median patient follow-up in the population of this study is 116 months (120 ± 70); the median graft follow-up is 109 months (114 ± 72). Results The incidence of histological and clinical rejection is 35.9% (153 patients) and 15.3% (65 patients) respectively. Only 39 (28.8%) of the histological rejections and 9.1% of the entire cohort required treatment. Failure to treat early histological rejection has no impact on long-term graft and patient survival. Patients with severe untreated rejection obtained the best long-term survival (100% at 1 year and 5 years, p = 0.017). On the contrary, statistically lower survival was demonstrated in patients requiring treatment for rejection (33% at 1 year and 5 years, p = 0.017). Conclusion The combination of histologic and laboratory scores allows better identification of patients in need of treatment for rejection. This strategy represents an effective and safe means of reducing the early immunosuppressive load and therefore the possible complications induced by this treatment.