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L’« affaire Cambier » (1912-1913), entre procédure judiciaire et règlement de compte politique au Congo belge

(2025)

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de Saint Moulin_48692000_2025.pdf
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En 1912, le missionnaire de Scheut Émeri Cambier est accusé d’infanticide par une femme de sa mission de Luluabourg Saint-Joseph, située au Kasaï (Congo belge). Une instruction judiciaire est alors chargée d’enquêter sur cette dénonciation. Elle se clôt en 1913 par un non-lieu. Néanmoins, Émeri Cambier est rappelé en Europe, pour ne plus jamais retourner au Congo. Ce départ est-il la conséquence d’une évolution générale du climat institutionnel, la colonie passant des mains léopoldiennes à celles de l’État belge ? Si cette tension existe, se manifeste-t-elle dans l’instruction judiciaire ? Pour répondre à ces interrogations, nous avons consulté principalement des fonds d’archives du KADOC et des AGR2, des articles de journaux et des comptes rendus de séances de la Chambre des Représentants. Nous avons effectivement identifié une telle tension, qui se reflète dans l’instruction principalement au travers du magistrat Paul Leclercq. Le départ de Cambier de la colonie est la conclusion d’une dérive progressive grave vis-à-vis de la norme coloniale, dérive qui commence dès 1911.