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Le monde du théâtre au service de la démocratie? Enquête sur les transformations de la régulation publique des arts de la scène en Fédération Wallonie-Bruxelles (2003-2019)

(2019)

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Inscrite dans la ligne des lumières, la politique culturelle a pour ambition d’émanciper les peuples par la culture. C’est dans les années 1960 – 1970 que la Communauté française de Belgique mettra en place ses propres dispositions en priorisant le concept de « démocratie culturelle » en reconnaissant, d’une part, les cultures ouvrières et populaires et, d’autre part, en s’inscrivant dans une visée éducative politique, aujourd’hui définie sous les termes d’« éducation permanente ». En 2015, le Ministère de la culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles lançait une campagne intitulée « Bouger les lignes » dont le but était d’entamer un nouveau processus de régulation publique visant, entre autres, les arts vivants dont le théâtre fait partie. L’objectif de cette enquête est de comprendre le processus à l’œuvre lorsqu’un tiers secteur culturel – dans ce cas le théâtre – est soumis à de nouvelles règles de gestion publique. La problématique est, par conséquent, la suivante : « le monde du théâtre est-il au service de la démocratie ? ». En entrant par la théorie de la « régulation sociale » de Jean-Daniel Reynaud, un état des lieux est dressé pour comprendre les objectifs visés par cette campagne. Cette investigation présente le cheminement opéré par les acteurs dans cette régulation conjointe en distinguant, d’une part, les moyens de négociation, l’efficacité des règles discutées par les acteurs régulés au cœur du dispositif mais, d’autre part, la mouvance de cet apprentissage collectif, résultant de ruptures et de crises.