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Test de l'âge d'acquisition de la théorie de l'esprit chez des enfants tout-venant par un paradigme d'aide apportée à autrui

(2016)

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La théorie de l’esprit (ToM) est un concept de la cognition sociale encore fortement étudié. Les recherches initiales avaient pour principal objectif d’évaluer l’âge d’acquisition de cette habileté cognitive. Ces premières études, bien qu’utilisant des paradigmes méthodologiques différents (épreuve d’aptitude à la tromperie, épreuve de changement de lieu, etc) s’accordaient plus ou moins sur un âge d’acquisition aux alentours de 4 ans. Plus récemment, l’utilisation de nouveaux paradigmes méthodologiques comportementaux remet en question leurs résultats. Les dernières recherches attestent en effet des capacités de ToM chez des enfants de 15 à 18 mois. Parallèlement, des recherches sur plusieurs populations atypiques (personnes souffrant de troubles déficitaires de l’attention, de dysphasie, de surdité, de troubles du spectre de l’autisme, etc) analysent de manière plus spécifique l’influence de certaines variables cognitives telles que les capacités langagières, exécutives ou mnésiques sur les capacités de ToM. Le contrôle de ces différentes variables participe également à la remise en question de l’âge d’acquisition de l’habileté de ToM. Cet âge d’acquisition si précoces obtenu par plusieurs études récentes nous questionnant, il nous paraissait intéressant de répliquer l’une d’entre elles. Ce mémoire a donc pour but de reproduire l’étude de Buttelman & al. (2009), afin d’étudier le développement de la théorie de l’esprit chez 66 enfants tout-venant âgés de 2; 11 à 6; 3 ans par une méthodologie comportementale. Afin de tester les capacités de ToM de ces enfants, nous proposons ici un paradigme d’aide apportée à autrui combinant une condition de fausse croyance et une condition de vraie croyance. Parallèlement à l’épreuve comportementale, des questions furent poser aux enfants afin d’apprécier leur raisonnement à l’épreuve et de leur attribuer ou non des capacités de ToM. Les résultats de notre étude montrent que les réactions comportementales motrices des enfants ne semblent pas refléter leurs capacités de ToM mises en relief par l’analyse des réponses fournies aux questions. Parallèlement, bien qu’une évolution des capacités de ToM soit visible en fonction du niveau scolaire des enfants d’après leurs réponses verbales, aucune évolution des réponses comportementales n’est visible. Enfin, les capacités langagières, mnésiques et d’inhibition des enfants de notre échantillon ne semblent pas être liées à leurs capacités de ToM. Le paradigme méthodologique proposé, bien que basé sur celui développé par Buttelmann & al. (2009) ne semble pas suffisamment robuste pour mesurer pleinement l’habileté de ToM de notre échantillon. Ce mémoire nous a montré toute l’importance à accorder à la méthodologie dans la recherche scientifique et toute la rigueur dont celle-ci doit faire preuve.