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L’adultération de la cocaïne expose-t-elle à de nouveaux tableaux de toxicité neurologique ?

(2021)

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La cocaïne est la troisième drogue la plus consommée au monde et la deuxième drogue en Europe si on exclut la caféine, l’alcool et les dérivés nicotiniques. La consommation de cocaïne en Belgique a augmenté ces quelques dernières années et est particulièrement inquiétante chez les jeunes de 15 à 34 ans (3% de cette population). Dans ce contexte, l’adultération de la cocaïne est un processus dynamique et de nombreuses substances sont utilisées pour couper celle-ci. La molécule qui nous intéresse le plus est le lévamisole, un vieil anthelminthique. Il y a quelques années l’adultération de la cocaïne par le lévamisole atteignait 80% chez nous et elle concerne encore environ 1 cocaïnomane sur 4. Il est donc utile d’étudier la toxicité neurologique séparée de nos deux drogues d’intérêt et la toxicité induite par leur mélange. Quelques rappels pharmacologiques ainsi que des précisions sur le syndrome de Susac permettront une compréhension globale améliorée. Ensuite, on a observé quelques cas de toxicité neurologiques particulières comme le Susac-like syndrome dont l’étiologie n’a pas été élucidée et il est utile de comprendre si l’association cocaïne-lévamisole pourrait en être la cause. Finalement, l’origine semble liée aux 2 drogues mais pourrait être idiosyncratique. D’autres preuves sont requises pour approfondir la question. En tout cas, une meilleure compréhension de ce phénomène permettrait de mieux diagnostiquer et soigner les cocaïnomanes admis aux urgences étant donné la toxicité neurologique plus importante du lévamisole en espérant que des traitements de substitution pharmacologique efficaces de la cocaïne voient le jour. Enfin, ne négligeons pas le rôle du pharmacien dans l’accompagnement des cocaïnomanes.