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Du fastfood pour nourrir les insectes ? Mise au point d’une méthode de spectrométrie de masse pour la détection des protéines de viande dans les farines d’insecte
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- L'entomoculture, l'élevage d'insectes à des fins alimentaires, offre une voie prometteuse pour répondre aux enjeux de durabilité alimentaire. Cependant, l'utilisation de former foodstuffs à base de viande pour nourrir les insectes soulève des préoccupations quant aux risques sanitaires. Ce mémoire vise à explorer ces implications et à élucider la présence potentielle de protéines animales dans les larves d’Hermetia illucens (la mouche soldat noire) nourries avec des former foodstuffs contenant de la viande de poulet, de porc et de boeuf. Dans un premier volet, une liste de peptides spécifiques pour les viandes de poulet, de porc et de bœuf est établie. Des recherches bibliographiques ont permis d’identifier des protéines possédant des peptides spécifiques et la spécificité de ces protéines a été évaluée d’abord avec l’outil BLAST de NCBI et puis par spectrométrie de masse. La liste de protéines spécifiques obtenues contenait 41 peptides réparties entre les trois viandes. Le deuxième volet se concentre sur l'élevage des larves d’Hermetia illucens. Des substrats contenant des former foodstuffs de poulet, de porc et de bœuf ont été utilisés pour nourrir les larves. Les échantillons de substrats et de larves obtenus suite à cet élevage ont été analysés par spectrométrie de masse pour vérifier si les peptides spécifiques précédemment identifiés étaient détectables. Tous les peptides n'étaient pas détectables mais ces résultats ne nous permettent pas d'affirmer que tous les peptides ont été digérés. Malgré cela, la diminution des signaux dans les échantillons en contact avec les larves suggère une possible dégradation des peptides. Cette observation amène à envisager l'existence d'enzymes sécrétées par les larves ou leur microbiote intestinal. Les résultats soulèvent des questions intrigantes sur les capacités de dégradation des peptides et sur les capacités enzymatiques des larves. Les futures étapes pourraient impliquer des approches pour réduire le bruit de la matrice, afin d'améliorer la détection des peptides. De plus, l'étude des capacités enzymatiques des larves pourrait fournir des informations cruciales sur leur rôle dans la dégradation des peptides.