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L'influence des stéréotypes de genre sur les performances en sciences des élèves du primaire
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- Cette présente recherche émerge d'une problématique de départ selon laquelle le genre féminin est sous-représenté au sein de la sphère scientifique. Les mémorantes posent l'hypothèse que ce constat pourrait s'expliquer par le fait que les filles obtiendraient des performances scolaires inférieures à celles des garçons dans les apprentissages scientifiques de primaire. Ce mémoire s'intéresse à l'éventuelle influence de la combinaison des stéréotypes de genre (Kite & Whitley, 2013) et des facteurs motivationnels (Viau, 2009 & Galand, 2014) sur les performances générales des élèves du primaire en sciences, sur leur capacité à transférer et, dans une moindre mesure, sur l'engagement de ceux-ci. Aussi, cette étude s'appuie sur un travail de terrain quantitatif mené en deux temps. Dans un premier temps, la phase exploratoire ayant pour objectif d'identifier les stéréotypes de genre les plus probants chez les élèves du primaire. Les résultats de celle-ci combinés à la littérature ont permis l'élaboration de plusieurs questions de recherche ciblant chacune un concept-clé : le genre, la menace du stéréotype, l'intérêt, le sentiment d'efficacité personnelle, les buts éloignés et la ségrégation sexuelle. Dans un second temps, la phase expérimentale composée d'une expérimentation scientifique suivie d'une évaluation ayant pour but de relever les performances des élèves. A celle-ci vient se greffer une analyse statistique visant à vérifier nos hypothèses de recherche. L'opérationnalisation de la recherche a permis d'aboutir à certains résultats. Si aucune des variables testées n'est apparue comme exerçant une influence statistiquement significative sur les performances générales des élèves ou sur leur degré d'engagement, certaines se sont révélées comme exerçant une influence statistiquement significative sur leur capacité à transférer. Il s'agit du genre, du contexte d'apprentissage et de la menace du stéréotype. Les garçons de l'échantillon semblent plus enclins à transférer leurs apprentissages que les filles. Un contexte neutre, sans connotation de genre, semble plus propice au transfert. Les élèves de l'échantillon se sentant menacés par le genre opposé semblent transférer davantage les apprentissages que les autres. Cette recherche offre de nombreuses pistes à explorer ultérieurement. Le peu de résultats significatifs obtenus en primaire laisse penser que le constat de départ pourrait éventuellement trouver sa source en secondaire. Plusieurs questions restent en suspens : En secondaire, avec le choix des filières, les filles se sentent-elles davantage menacées par les garçons en sciences ? L'intérêt pour les sciences de ces dernières diminue-t-il avec le temps ? Avec l'âge, les filles se projettent-elles moins dans des carrières scientifiques ?