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Résolution d'additions et de soustractions : mise à l'épreuve de l'hypothèse d'un déplacement mental sur un continuum numérique
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- Dans le champ de la cognition numérique et depuis plusieurs années, plusieurs expériences ont mis en évidence l’existence de déplacements attentionnels dans l’espace externe inhérents à la résolution de problèmes arithmétiques (Liu et al., 2017 ; Masson et al., 2018 ; Masson & Pesenti, 2014 ; Masson & Pesenti, 2016 ; Mathieu et al., 2016). Les chercheurs interprètent généralement ces déplacements attentionnels externes comme la manifestation d’un déplacement mental le long de la ligne numérique mentale facilitant l’accès à la représentation interne du résultat arithmétique. Par ailleurs, le phénomène de l’Operational Momentum (surestimation du résultat arithmétique après la résolution d’une addition et sous-estimation du résultat à la suite d’une soustraction) est généralement expliqué à l’aide de l’hypothèse d’un déplacement mental le long d’un continuum numérique, le biais d’estimation résultant alors de l’inertie de ce mouvement (McCrink et al., 2007). L’existence d’un déplacement mental pourrait s’apparenter à la procédure de calcul évoquée par Uittenhove, Thevenot et Barouillet (2016) qui indiquaient que la résolution de problèmes arithmétiques était sous-tendue par un cheminement séquentiel le long des représentations numériques internes afin d’accéder au résultat. Le présent mémoire se focalise sur les processus mentaux sous-jacents à l’arithmétique mentale et plus particulièrement sur l’hypothèse d’un déplacement mental sur un continuum numérique lors de la résolution d’additions et de soustractions. Ainsi, une attention particulière est portée sur le traitement opéré sur les représentations numériques internes dans le but d’accéder au résultat arithmétique. La tâche expérimentale proposée aux trente participants de cette étude consistait, dans un premier temps, à la résolution orale d’une opération (addition ou soustraction) et, dans un second temps, à la dénomination d’un nombre plus ou moins proche du résultat. Les latences de réponse pour le nombre à dénommer ont été mesurées afin d’étudier d’éventuelles activations mentales liées à la résolution de problèmes. Les résultats obtenus suggèrent que la résolution d’un problème arithmétique impliquerait un déplacement direct vers un segment du continuum numérique interne où se situerait plausiblement la réponse et occasionnerait l’activation des représentations numériques comprises dans cette zone. En outre, différents mécanismes mentaux semblent être mis à l’œuvre en fonction de l’opération à effectuer, avec un effet de l’Operational Momentum plus important pour les additions et une possible utilisation de procédures de comptage pour les soustractions.