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- La Maison du Développement Durable (MDD), née de la collaboration entre la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et l’UCLouvain en 2007, est une ASBL qui œuvre pour une transition écologique et sociale. Ouverte à tous du lundi au vendredi, la MDD favorise l'échange et le partage entre étudiant·e·s et citoyen·ne·s d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Son équipe se compose de trois membres, assurant la mise en œuvre harmonieuse des projets, enrichissant ainsi le travail quotidien de l'association. Tout au long de l’année, la MDD propose une variété d'activités, axées sur quatre domaines d’action (économie circulaire, biodiversité, climat/énergie/mobilité et résilience alimentaire), visant à rendre la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve plus durable. Elle met également son espace à disposition pour des événements externes, renforçant ainsi ses liens avec la communauté locale. En complément, elle propose une bibliothèque et des jeux axés sur la transition. Durant mon stage de trois mois à la MDD, j'ai principalement axé mon travail sur le tri des déchets, en mettant un accent particulier sur les déchets organiques. Depuis le 1er janvier 2024, le tri des déchets organiques en vue de leur valorisation est devenu obligatoire dans toute la Wallonie, tant pour les particuliers que pour les professionnels. Malgré la mise en place depuis 2010 de cette législation pour les particuliers dans la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, les sacs récoltés destinés aux déchets résiduels contiennent encore en moyenne entre 30 et 50 % de déchets organiques, qui ne sont donc pas correctement valorisés. Cette situation souligne la nécessité de renforcer les efforts de sensibilisation au tri des déchets et d'éducation environnementale pour encourager une meilleure gestion des déchets au sein de la population de cette commune. En effet, une gestion adéquate des déchets organiques est cruciale pour préserver les ressources naturelles, réduire les émissions de gaz à effet de serre et enrichir les sols grâce à la production de compost. C’est la raison pour laquelle, dès le début de mon stage à la MDD, j'ai défini les objectifs à atteindre en collaboration avec ma tutrice locale pour aborder ce problème. Mon principal engagement était de sensibiliser les étudiant·e·s et les résident·e·s de la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve aux réglementations sur le tri des déchets organiques dans leur commune ainsi qu'aux mesures récentes adoptées en janvier 2024 dans toute la Wallonie. L'objectif était ensuite de présenter les solutions pratiques pour se conformer à ces réglementations. À long terme, notre vision était de réduire significativement la proportion de déchets organiques qui se retrouvent encore dans les sacs à déchets résiduels. Pour m’informer sur ma thématique de stage, j'ai revisité certains cours de mon programme de master, notamment le cours de pollution de l'environnement qui m'a apporté des éclairages précieux sur la gestion des déchets organiques, un aspect crucial de mon travail. Grâce à ce cours, j’en ai appris davantage sur le recyclage de ces déchets et notamment ses avantages et inconvénients ainsi que sur les méthodes de dégradation contrôlée comme la biométhanisation et le compostage, et leur impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Grâce à ces cours et à une recherche minutieuse sur la législation wallonne et les méthodes de tri des déchets organiques disponibles, j’ai pu me plonger totalement dans ma campagne de sensibilisation. En me concentrant sur Ottignies-Louvain-la-Neuve et en utilisant des ressources en ligne telles que le site web de la commune, j'ai recueilli des informations pratiques sur trois approches principales : la collecte en porte-à-porte, le dépôt dans un recyparc et le compostage. En synthétisant toutes ces données, j'ai élaboré des stratégies recommandées pour encourager des pratiques de tri des déchets organiques durables et accessibles. Afin de maximiser l'impact de mes actions, j'ai adapté un modèle de sensibilisation en cinq étapes, initialement conçu pour sensibiliser le personnel d'entreprises, à ma propre campagne de sensibilisation. Premièrement, j’ai, pour respecter ce modèle, identifié l'objectif initial de la campagne qui était de réduire drastiquement les déchets organiques non recyclés à Ottignies-Louvain-la-Neuve, en me concentrant sur deux solutions à ce problème, la collecte en porte-à-porte et le compostage. Le public visé était principalement les étudiant·e·s et les résident·e·s locaux pour favoriser leur implication dans la gestion responsable des déchets. Ensuite, j'ai évalué les ressources disponibles pour la campagne en fonction des objectifs de celle-ci. Avec un stage de trois mois à temps plein, j'ai pu y consacrer la majeure partie de mon temps. J'ai bénéficié du soutien de mon accompagnatrice locale, de Géraldine Dupont de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, et de Vincent Gobbe, expert en compostage. Le budget alloué était modeste, entre 100 et 200 €, en raison de la durée limitée de la campagne. Après avoir évalué les ressources disponibles, j'ai planifié la circulation de l'information en choisissant des canaux de communication adaptés à mon budget et à la durée de ma campagne. J'ai d’abord privilégié les interactions directes pour maximiser l'impact de la sensibilisation au tri des déchets organiques. Cela a inclus des présentations à la MDD, lors par exemple d’une réunion de la plateforme transition de l'UCLouvain, et des rencontres lors d'événements locaux tels que le marché d'Ottignies, le Festival Cap Transition et la brocante de plantes "Broplantes". J'ai également utilisé le support papier pour accompagner ceux intéressés par le tri des déchets et le compostage à domicile. J'ai distribué deux brochures sur le compostage et recommandé des livres pertinents empruntés à la bibliothèque de la Maison du Développement Durable. Pour ceux qui ne souhaitaient pas composter, j'ai mis à disposition le calendrier des collectes des différents déchets dans la commune. Pour renforcer visuellement ma campagne de sensibilisation, j'ai conçu deux panneaux d'affichage. Le premier panneau met en avant le tri des déchets organiques à l'aide de sacs spécifiques, soulignant les avantages de cette méthode et précisant les déchets acceptés ainsi que les points d'achat dans la commune. Le second panneau se concentre sur le compostage, présentant ses avantages, les types de déchets compostables et les différentes compostières disponibles. Ces panneaux ont été exposés lors d’événements auxquels la MDD a participé, attirant l'attention des visiteurs et leur fournissant des informations précieuses sur le tri des déchets. Pour ajouter l’aspect pratique et interactif, j'ai mis en place un lombricomposteur au sein même de la MDD pour illustrer de manière éducative les avantages de cette technique de compostage et démontrer sa facilité. J'ai présenté ce lombricomposteur lors de divers événements, suscitant l'intérêt du public pour cette pratique. À la suite des interactions suscitées par les panneaux de sensibilisation et le lombricompost, j'ai constaté un vif intérêt du public pour le compostage, mais aussi une incertitude quant à la façon de démarrer. Pour répondre à ce besoin, j'ai collaboré avec Dorothée pour organiser, de septembre à décembre 2024, des séances de formation sur le compostage. Ces sessions visent à fournir des conseils pratiques aux participants pour démarrer et entretenir un compost de qualité. La présentation PowerPoint est divisée en huit parties et chacune est accompagnée d'illustrations et d'exemples concrets pour faciliter la compréhension. Afin d’inclure l’aspect ludique à ma campagne, j'ai organisé une fresque du déchet dans le cadre du projet d'animation de fresques supervisé par la MDD. Bien que cet atelier ne se concentre pas uniquement sur les déchets organiques, il offre une occasion de réflexion sur la gestion globale des déchets. Lors de cet atelier collaboratif, les participants, guidés par une fresqueuse expérimentée, ont créé avec l’aide de cartes, une fresque illustrant les causes et les conséquences de la production de déchets. Comme dernier moyen de communication, j’ai utilisé les réseaux sociaux et notamment Facebook. Cette communication proactive a accru la visibilité de mes projets et activités prévues et cela a encouragé l'engagement de la communauté locale. L’avant dernière étape était d’évaluer l’implication du public et d’identifier ainsi les meilleurs moyens de communication utilisés. Pour cela, j’ai évalué son engagement en sollicitant des retours d'information lors de certaines interactions. Cette démarche a permis de mieux comprendre l'efficacité de nos canaux de communication et de prendre en compte les réactions du public. Enfin, la dernière étape pour une campagne de sensibilisation réussie était la répétition de l’information. Bien que je n'aie pas eu l'opportunité de pleinement la mettre en œuvre en raison de la durée limitée de mon stage, ma tutrice locale poursuivra mes efforts de sensibilisation et assurera la continuité des actions visant à promouvoir des pratiques durables en matière de gestion des déchets. Bien que la durée limitée de la campagne ait restreint la collecte de données sur son impact, j'ai observé des retombées positives. L'interaction directe avec le public a révélé un niveau de méconnaissance important, soulignant le rôle crucial de ma campagne dans l'information des citoyens. En partageant des informations pertinentes, j'ai contribué à éclairer les individus et à les inciter à adopter de nouvelles pratiques de tri. Ces observations soulignent l'importance continue de la sensibilisation pour encourager des comportements plus respectueux de l'environnement en matière de gestion des déchets. La principale lacune de ma campagne de sensibilisation au tri des déchets organiques réside dans l'absence de données quantitatives à la fin de celle-ci, limitant ainsi l'évaluation de son impact réel. Des données tangibles auraient permis de mesurer plus précisément le succès de la campagne et d'orienter les futures initiatives. Un temps et des ressources supplémentaires auraient été nécessaires pour obtenir des résultats concrets, en particulier dans les zones où les infrastructures de tri sont limitées. Malgré l'engagement suscité, l'absence de données quantitatives souligne la nécessité d'améliorer la collecte d'informations pour évaluer pleinement l'efficacité des efforts de sensibilisation. À la clôture de ma campagne de sensibilisation, mon stage a pris fin, me permettant ainsi de tirer des enseignements positifs et d’identifier ce que j’ai acquis pendant ces trois mois. Cette expérience a été enrichissante, me permettant d'approfondir mes connaissances en environnement et de développer des compétences professionnelles. Mes collègues m'ont intégré rapidement et j'ai été encouragée à prendre des responsabilités, ce qui m'a permis de gagner en confiance. J'ai rencontré diverses personnes, ce qui a enrichi mes perspectives et amélioré ma capacité d'adaptation. Participer à des activités comme les fresques et les ateliers m'a permis d'approfondir mes connaissances sur les questions environnementales de manière ludique et interactive. De plus, j'ai eu l'opportunité de mieux comprendre le fonctionnement des villes de Louvain-la-Neuve et Ottignies, ainsi que les enjeux qui les concernent. Enfin, mon implication dans les activités de la MDD m'a permis d'approfondir mes connaissances sur des sujets tels que la biodiversité, le zéro déchet, la résilience alimentaire et l'énergie/climat. Mon stage à la Maison du Développement Durable m’a également permis d’identifier les forces de l'institution, notamment la collaboration efficace entre les chargées de projet, et de proposer des améliorations utiles à l’avenir, telles qu'une meilleure visibilité des activités via un panneau intérieur et l'exploration d'Instagram comme canal de communication supplémentaire pour toucher un public plus large.