No Thumbnail Available
Details
- Supervisors
- Faculty
- Degree label
- Abstract
- Les personnes sans Dans l’impossibilité de les loger ou de les reloger définitivement, comment notre société gère-t-elle leur obligation d’être à la rue sans tolérer pour autant qu’ils s’y installent ? Actuellement, l’espace public n’est pas conçu pour les pratiques des personnes sans-abri. Pour (sur)vivre, elles en détournent alors l’usage. Ces détournements sont à l’origine de tensions. Est-ce que le problème sont les personnes qui habitent cet espace différemment des autres, faute de places pour les héberger ? Ou est-ce le milieu, qui ne répond pas aux usages de tous ses habitants ? Les personnes sans-abri sont contraintes d’habiter l’espace public, de façon quasi permanente : elles sont enfermées dehors. La légitimité de leur présence dans l’espace public est remise en cause, étant donné qu’ils importunent celles d’autres habitants. Mais il faut se rappeler qu’ils ne sont pas là par choix. Ils sont contraints d’y habiter. Alors plutôt que de les exclure vers … un ailleurs qui n’existe pas, ne peut-on pas s’interroger sur la gestion des usages, de l’appropriation et de la cohabitation du milieu ? Afin qu’il devienne habitable par, pour et avec tous ? Faut-il recouvrir de pics la totalité du sol de la ville pour être certain qu’ils aillent ailleurs ? Ou faut-il retravailler l’urbanisme de sorte que chacun puisse y trouver sa place, malgré sa différence ? Et ainsi faire de l’espace public ce qu’il doit-être, par essence, c’est-à-dire un lieu accessible à tous, à l’usage gratuit, libre et égal, le lieu de la démocratie.