Consommations problématiques de produits sur le campus du Ceria : recueillir et analyser les perceptions des acteurs pour agir avec la communauté.

Details

Supervisors

Vankelegom, Bruno ; Prévost, Colette

Faculty

Faculté de santé publique

Degree label

Master [120] en sciences de la santé publique

Abstract

Consommations problématiques de produits sur le campus du CERIA : Recueillir et analyser les perceptions des acteurs pour agir avec la communauté Anne NAUDIN & Louisa LEKADIR Août 2018 La consommation de substances psychoactives demeure pour les adolescents d'aujourd'hui, une expérience sociale dans leurs constructions identitaires. Elle constitue malgré tout, au vu de sa fréquence et de ses répercussions un réel problème de Santé Publique. L'école est reconnue pour être un lieu de vie où le jeune apprenant et l'adulte encadrant passent une bonne partie de leur temps. C’est un lieu propice pour les actions en promotion de la santé. Un diagnostic communautaire a été réalisé durant l'année scolaire 2017 – 2018 sur le campus du CERIA à Anderlecht, dans le but de proposer des pistes d'actions concrètes concernant les assuétudes. Il a permis d’atteindre les préoccupations réelles des acteurs concernés et d’augmenter l’efficience des actions à venir. Le porteur de projet, Prospective Jeunesse, s'est entouré d'une équipe d'experts en promotion de la santé. Notre co-mémoire-action s'est inscrit dans ce projet. Pour réaliser notre mémoire-action, nous sommes allées à la rencontre des acteurs de terrain. La méthodologie coconstruite par l'équipe projet a fait appel à des questionnaires en ligne, des entretiens semi-directifs et des animations/débats. La démarche inductive est celle de la recherche-action (spiralaire) dans le cadre d'une recherche qualitative. Au vu des résultats croisés, il apparait que certaines consommations sont visibles et banalisées mais que de façon globale, les consommations ne semblent pas être problématiques. Les perceptions des répercussions sont plutôt d’ordre environnemental ou en lien avec le sentiment d’insécurité et mettent en avant la vulnérabilité des plus jeunes (12-15 ans). La qualité de vie au sein du campus semble être satisfaisante pour de nombreux acteurs, même si certains expriment un sentiment d'insécurité lié à un manque de surveillance et de répression. Les actions de prévention sont vivement souhaitées par les encadrants et les apprenants avec, toutefois, des différences en ce qui concerne l’opérationnalisation. Il semble qu'un lieu de soutien et d'écoute, convivial et non-stigmatisant, soit un élément majeur et manquant au sein du campus. La question du secret et de la confiance est prioritaire. D’autres préoccupations concrètes sont citées par les acteurs comme le déficit organisationnel et communicationnel de chaque institution, le manque de respect du vivre ensemble et l’absence de règlement commun à l'ensemble des usagers du campus.