Ecologie spatiale de la tique du mouton (Ixodes ricinus) : occurrence des individus dans les jardins privés en Belgique.

Details

Supervisors

Vanwambeke, Sophie

Faculty

Faculté des sciences

Degree label

Master [120] en biologie des organismes et écologie, à finalité approfondie

Abstract

Les maladies transmises par les tiques constituent une préoccupation majeure pour la santé publique et animale à l'échelle mondiale. En Europe, Ixodes ricinus est le principal vecteur de Borrelia burgdorferi, l'agent responsable de la borréliose de Lyme, ainsi que d'autres maladies zoonotiques virales et bactériennes. Ces tiques dépendent principalement de leurs hôtes mammifères, tels que les chevreuils ou les sangliers, pour se déplacer dans différents environnements. Les zones urbaines et périurbaines connaissent une augmentation des populations de tiques, augmentant ainsi le risque d'exposition des humains et des animaux domestiques à des tiques potentiellement infectées. Notre étude vise à comprendre la prévalence des tiques dans les milieux urbanisés, en se concentrant sur les jardins privés en Belgique. En menant une enquête auprès de différents cercles horticoles et en réalisant des sessions d'observations de terrain dans ces jardins privés à travers les régions de Wallonie et de Bruxelles-Capitale, nous avons pu collecter avec succès des échantillons de tiques Ixodes ricinus. De plus, nous avons recueilli une gamme de paramètres intrinsèques et extrinsèques concernant les jardins et leurs paysages environnants. Ces paramètres comprenaient l'ouverture du jardin, le type de zone urbaine, la présence de mammifères, les paysages environnants (comme les forêts, les cultures, les prairies ou les habitations) et la proximité des forêts par rapport au jardin. Notre analyse a révélé une probabilité plus élevée de présence de tiques dans les jardins ouverts à l'environnement extérieur à proximité de forêt, en particulier ceux traversés fréquemment par de grands mammifères. Cela suggère une association entre la présence d'Ixodes ricinus en Belgique avec les caractéristiques spécifiques intrinsèques et extrinsèques des jardins et paysages. Cependant, notre étude a rencontré des limitations en termes de faisabilité et de standardisation des données. Néanmoins, elle a jeté les bases de nouvelles perspectives potentielles pour comprendre l’occurrence des tiques dans les jardins.