Les mouvements de populations au Néolithique dans le Sud-Est de la Méditerranée : apport de la génétique

Details

Supervisors

Driessen, Jan ; Pigière, Fabienne

Faculty

Faculté de philosophie, arts et lettres

Degree label

Master [120] en histoire de l'art et archéologie, orientation générale

Abstract

frCette étude a pour but d’envisager comment la génétique peut contribuer à certaines questions archéologiques et notamment celui des mouvements de populations lors de la période transitoire entre le Mésolithique et le Néolithique, à leur propagation et leur sédentarisation dans le Sud-Est de la Méditerranée. Plus précisément, ce travail veut montrer comment l’étude de l’ADN ancien et moderne pourrait confirmer ou infirmer les interprétations archéologiques. Une analyse non-exhaustive des données archéologiques a été réalisée. Elle aborde ainsi les différents vestiges matériels qui peuvent rendre compte de la sédentarisation des populations, de leurs mouvements et des diverses influences que cela implique. L’étude des restes archéologiques confirmerait généralement une origine proche-orientale des colonisateurs des îles au Néolithique et une diffusion vers l’Ouest et plaide ainsi majoritairement en faveur d’une diffusion démique du Néolithique pour les îles de Crète et de Chypre ainsi que pour le continent grec. Dans l’état actuel des connaissances, les recherches et données archéologiques conduisent à des interprétations plausibles mais sans certitude absolue. Dès lors, des approches basées sur de nouvelles méthodes scientifiques comme la génétique apparaissent tout à fait pertinentes et peuvent offrir de nouveaux champs d’investigations. La génétique permet d’établir de nouveaux marqueurs temporels, notamment les haplogroupes caractéristiques du Néolithique du Sud-Est de la Méditerranée, décryptant les évolutions et changements au sein des populations déterminées. La génétique a ainsi permis de confirmer des mouvements de populations depuis le Proche-Orient vers l’Egée, d’approcher des pratiques culturelles des populations du Néolithique dans les régions ciblées, notamment le statut particulier des animaux domestiques, et d’identifier le fonctionnement fondamental de ces sociétés, basé sur une hiérarchie masculine.