No Thumbnail Available
Le Paradis est-il moins créatif que l’Enfer ? Étude des représentations du Paradis par rapport à l’Enfer dans les enluminures du XVème siècle en France et dans nos régions
Files
Pierard_1329-18-00_2023.pdf
Closed access - Adobe PDF
- 905.85 KB
Pierard_1329-18-00_2023_Annexe1.pdf
Closed access - Adobe PDF
- 63.9 MB
Details
- Supervisors
- Faculty
- Degree label
- Abstract
- Parmi les thèmes iconographiques qui intriguent, l’Au-delà en est un qui fascine les artistes en tout genre depuis longtemps. Ce lieu mystérieux ne peut être abordé que par l’imagination et le fantasme. Dans notre culture occidentale, la religion chrétienne a joué un rôle crucial, dans la représentation de cet Au-delà en y intégrant la notion de justice divine. Furent développés le Paradis, lieu de bonheur et de repos pour les âmes vertueuses et l’Enfer, lieu de tortures incessantes en compagnie du Diable et ses sbires. Si les textes parlent de ces deux concepts, ce sont bien les artistes qui vont l’ancrer dans le réel. L’Enfer, à partir du Moyen-Âge, se déploie dans toute son horreur exacerbée, des tympans des églises romanes, jusqu’aux fresques renaissantes. Dès lors, cet Enfer médiéval va faire couler beaucoup d’encre parmi les chercheurs. Cependant, si l’art de l’Enfer reçoit ses lettres de noblesse, son pendant bénéfique reçoit beaucoup moins d’attention. Pourquoi ? Les représentations artistiques du Paradis sont-elles moins intéressantes ? Moins créatives ? Y-a-t-il une véritable raison à cette discrétion du Paradis dans l’art médiéval ? C’est la question à laquelle ce travail tente de répondre. Celui-ci se construit en plusieurs étapes. Tout d’abord un examen des textes fondateurs servant de base à l’élaboration du Paradis et de l’Enfer. Il convient ensuite de définir comment le Paradis céleste est représenté dans l’art médiéval. À travers le médium de la miniature au XVème siècle en France et dans nos régions, des exemples choisis sont scrupuleusement analysés par thème iconographique afin de comprendre les formes que prend ce Paradis. Ensuite sont analysées des miniatures représentant les deux lieux, permettant de mettre à jour d’éventuelles différences de traitement entre l’espace infernal et paradisiaque par un même artiste. Enfin, un état des lieux de la liberté et de l’inventivité des artistes au XVème siècle sera proposé afin de définir ce qu’on peut attendre de l’originalité de ces représentations.