La cognition sociale et les troubles du comportement alimentaire : l'effet modérateur du lieu de contrôle sur la compassion pour soi et pour autrui dans les troubles alimentaires auprès d'une population sub-clinique

Details

Supervisors

Grynberg, Delphine

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

Plusieurs études ont déjà montré la présence de déficits émotionnels dans les troubles alimentaires. Les recherches, auprès de populations cliniques présentant des troubles alimentaires, ont montré que les capacités d’empathie et de compassion pour soi sont altérées. En revanche la compassion pour autrui ne serait pas touchée. Ces personnes adopteraient un style d’attribution interne, c’est à dire qu’elles s’attribueraient la responsabilité d’un événement négatif. Ceci serait susceptible de contribuer au maintien des troubles de la conduite alimentaire. Cependant, il faut distinguer attribution et lieu de contrôle. Le lieu de contrôle est la croyance que les individus ont en leur pouvoir de contrôler ce qui leur arrive. Les recherches n’ont pas mis en évidence l’utilisation d’un lieu de contrôle spécifique (interne ou externe) chez les personnes présentant des troubles alimentaires. Le but principal de la recherche est d’évaluer l’effet modérateur du lieu de contrôle sur la question de la compassion chez des personnes, provenant d’une population sub-clinique, avec un haut score en troubles alimentaires. Pour ce faire, nous avons créé des scénarii pour mesurer la compassion pour soi et la compassion pour autrui afin d’avoir une mesure plus objective que les auto-questionnaires. D’autre part, nous avons utilisé d’autres questionnaires déjà validés pour mesurer les troubles alimentaires, la compassion pour soi, le lieu de contrôle, l’estime de soi et l’empathie. La prévalence des syndromes sub-clinique étant importante dans la pathologie des troubles alimentaires, nous avons décidé de réaliser notre étude auprès de cette population. Les résultats obtenus dans cette étude appuient l’idée que les femmes, d’une population sub-clinique, présentant des hauts scores en troubles alimentaires ont une plus faible auto-compassion. Cependant nous n’avons pas pu montrer l’effet du lieu de contrôle sur la relation entre ces deux variables. Enfin, un effet d’ordre a été révélé, les participantes reportaient une compassion pour elles-mêmes plus importante quand elles évaluaient la compassion pour autrui en premier.