" La stigmatisation : point de départ de l'impunité ? Analyse à partir des violences sexuelles perpétrées dans le Sud-Kivu "

Details

Supervisors

Jonckheere, Alexia

Faculty

Faculté de droit et de criminologie

Degree label

Master [120] en criminologie, à finalité spécialisée: criminologie de l'intervention

Abstract

Les conflits armés sont le théâtre d’atrocités en tout genre et parmi celles-ci : le viol. L’Allemagne, la Colombie, le Soudan, la Syrie ou encore la République Démocratique du Congo sont autant de pays dont la terre, l’histoire et les mémoires sont profondément marquées par ces sévices et le resteront à jamais. Les données chiffrées qui sont communiquées par le biais des réseaux sociaux, des journaux et bien d’autres formes de médias nous paraissent énormes. Elles heurtent, chamboulent et déstabilisent pendant une seconde notre confort et pourtant, ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Bien que la reconnaissance juridique du viol en tant que crime soit établie, nombreuses sont les victimes qui, encore aujourd’hui, décident de passer sous silence cet évènement traumatisant, participant ainsi, malgré elles, à l’impunité de ces monstruosités. Les violences sexuelles subies en période de conflits armés sont des crimes invisibles. Plusieurs raisons expliquent cette invisibilité mais ce mémoire se concentra essentiellement sur l’une d’entre elles : la stigmatisation. Elle enferme les actes de violences sexuelles dans un tabou qui semble inviolable et retire aux victimes leur droit de parole. En effet, les conséquences d’une telle prise de parole sont telles que garder le silence apparait comme une évidence pour toutes ces femmes, ces hommes et ces enfants.