Du diagnostic d'un cancer à la rémission : la vision des enfants ayant un parent en rémission

Details

Supervisors

Delroisse, Stéphanie

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

Le cancer est une problématique plus qu’actuelle et touche l’individu mais également tout son entourage (Baker et al., 2005). Grâce au développement des traitements, de plus en plus de personnes accèdent à la rémission (Fondation contre le cancer, 2019). L’objectif de ce mémoire est de donner la parole aux enfants des personnes en rémission, afin de connaître leur point de vue concernant le cancer et la rémission. Il se penche également sur l’interprétation que les enfants donnent au vécu de leur parent durant la maladie et lors de la rémission. Enfin, l’étude s’interroge sur les différents changements apparus à la suite de la maladie et/ou de la rémission, qui sont constatés par les enfants. Pour répondre à ces différents objectifs, 5 entretiens semi-directifs ont été effectués auprès d’enfants de personnes en rémission. La méthode de recherche utilisée dans le cadre de ce travail est l’analyse phénoménologique interprétative. Grâce à ces analyses, nous pouvons conclure que le cancer entraine auprès de la personne touchée, de nombreuses difficultés psychologiques, impacte le corps et bouleverse les habitudes familiales. Les participants interrogés ont conscience de ces problématiques et offrent en contrepartie majoritairement du soutien instrumental. Concernant la rémission, nous remarquons immédiatement que ce terme n’est pas connu par la majorité des participants. En outre, ils énoncent tous avoir déjà tourné la page et avoir repris leur vie d’avant. Par conséquent, la période de rémission ne semble pas les impacter. Par ailleurs, ils se basent sur les symptômes visibles de la maladie pour évaluer l’impact de la rémission sur leur parent. Ils énoncent principalement la fatigue et les conséquences corporelles des traitements comme difficultés. Enfin, concernant les changements observés par les participants, nous constatons une congruence avec la théorie au niveau du changement des habitudes alimentaires (Lorcy, 2016), une augmentation de l’activité physique (Puppo et al., 2020) et un changement au niveau de l’ambiance intrafamiliale (Krauler et al., 2012) qui peuvent soit se renforcer (Krauler et al., 2012) ou au contraire se détériorer, car le cancer a amené des conflits (Visser et al., 2004). Toutefois, ces conclusions ne représentent pas le vécu de tous les enfants des personnes en rémission, mais uniquement celui des cinq participants. Effectuer une étude longitudinale en différentes phases, avec une plus grande population, permettrait d’étudier plus précisément l’évolution de l’impact de la maladie sur les enfants depuis son diagnostic jusqu’à la rémission.