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Habiter le suburbain : étude de la transformation potentielle de trois lotissements de Waterloo
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- Depuis l’après-guerre, la Belgique vit un exode urbain significatif qui se traduit par la croissance fulgurante de quartiers pavillonnaires à travers son territoire. Ainsi, la Belgique est décrite comme une « banlieue radieuse » (Smets, 1986) où chacun pourrait accéder à une propriété à la fois proche des services de la ville et dans un cadre verdoyant. Cependant, ce modèle d’habitat est de plus en plus contesté. Il semble être en décalage avec les défis sociaux, économiques, environnementaux actuels : étalement urbain, dépendance à la voiture, multiplication des infrastructures publiques, manque d’adaptabilité aux changements démographiques, reflets d’un mode de vie individualiste… Néanmoins, les maisons pavillonnaires forment également un important patrimoine bâti duquel tirer profit. Tant du point de vue des matériaux mis en œuvre que de sa place dans le paysage périurbain, ces maisons représentent un « déjà là » à intégrer dans les réflexions de transition territoriale. Ce travail, qui s’inscrit dans un corpus existant de recherches sur les phénomènes d’urbanisation en Belgique, propose donc de se pencher sur les adaptations potentielles de ce parc bâti, notamment les opérations de densification. Le phénomène d’urbanisation diffuse est particulièrement répandu dans le nord du Brabant wallon. Cependant, les études s’intéressant à ce territoire sont rares. Ce travail de recherche se penche donc sur l’étude de Waterloo à travers l’analyse de trois de ses lotissements. Si cette commune se développe initialement dans l’après-guerre en tant qu’urbanisation en périphérie de Bruxelles, elle devient graduellement un centre à part entière dont pourrait bénéficier un nombre plus important d’habitants. L’action combinée d’une augmentation de la population belge et d’une volonté politique de rassembler cette population autour de pôles urbains, mènera inévitablement vers une densification de Waterloo dans les prochaines années. Via une description morphologique et une exploration par micro-projets, ce travail propose des pistes de transformations de son bâti afin de répondre à la question suivante : comment les caractéristiques spatiales des maisons pavillonnaires pourraient permettre cette densification ? La recherche présentée dans ce travail cherche à proposer des possibilités de densification en maximisant l’utilisation du bâti existant et en minimisant l’occupation du sol. Pour cela, elle s’intéresse à des éléments déjà construits sous-utilisés : l’arrière de jardin, l’entre-maisons, l’espace de parking, le garage…afin de déterminer si ces espaces pourraient être réutilisés pour construire des logements supplémentaires adaptés aux enjeux actuels. Trois lotissements de périodes de construction et implantations distinctes sont étudiés afin de représenter une variété de cas. La création d’une base de données pour chacun de ces lotissements, permet de les décrire, de développer des pistes de transformation du bâti et d’évaluer ces interventions. Cette étude a pour but de proposer des pistes d’adaptations des maisons pavillonnaires afin de démontrer leur potentiel de transformation. Il ne prétend pas répondre aux questions culturelles ou légales qui se posent pour ce type d’interventions mais présente des champs d’action qui contribueront à faire évoluer les mentalités pour initier une véritable mutation des tissus pavillonnaires. En intégrant ce patrimoine bâti dans une nouvelle vision de la ville, respectueuse de l’environnement, socialement inclusive et économiquement viable, on peut transformer ces habitations en un socle sur lequel bâtir des territoires résilients et durables.