Maladies chroniques, réseau des relations sociales et réhospitalisations évitables : pistes de réflexion en région bruxelloise issues de l’analyse des données qualitatives du projet Participate Brussels

Details

Supervisors

Dauvrin, Marie ; Servais, Julie

Faculty

Faculté de santé publique

Degree label

Master [120] en sciences de la santé publique, à finalité spécialisée

Abstract

Contenu : Les changements démographiques et épidémiologiques auxquels notre société fait face, s’accompagnent de la recrudescence des maladies chroniques, surtout parmi les personnes âgées. D’autres facteurs tels que le capital social, ou la situation socio-économique, compliquent davantage les défis des problèmes de santé existants. Bon nombre de patients et de proches recourent aux urgences hospitalières, alors qu’on cherche à désengorger les hôpitaux. En effet, les personnes vivant avec des maladies chroniques, ont souvent des problèmes de santé complexes, nécessitant une prise en charge multidisciplinaire qui tiendrait compte de la globalité. Dans ce cas, se rendre à l’hôpital est bénéfique dans certaines situations aiguës et complexes, non gérables au domicile. Cela donne au patient la possibilité de bénéficier, en une seule consultation, d’une prise en charge multidisciplinaire. Cependant, chaque hospitalisation comporte un risque de perte d’autonomie, surtout chez la personne déjà fragilisée par la maladie chronique et / ou par l’âge. La question de recherche qui a servi de fil conducteur dans notre mémoire est : « Comment les caractéristiques personnelles et celles du réseau social des personnes vivant avec la maladie chronique pourraient - elles favoriser ou prévenir la réhospitalisation évitable ?».Sensibilisée par cette problématique, nous avons choisi ce sujet de mémoire dans l’objectif de réfléchir davantage sur les pistes d’amélioration de nos pratiques. C’est pourquoi nous avons décidé de nous lier au projet Participate Brussels, dont une des finalités est d’élaborer des plans de soins personnalisés, pour la prise en charge des personnes vivant avec la maladie chronique, à Bruxelles. Objectifs : L’objectif de ce mémoire est de permettre une meilleure utilisation des ressources disponibles en soins de santé, entre la première ligne et l’hôpital, ce qui éviterait ou diminuerait les réhospitalisations évitables. Et aussi d’améliorer la qualité des soins prestés, de favoriser la collaboration et la communication au sein d’une équipe pluridisciplinaire, tout au long du trajet des soins. Enfin, que le patient et son réseau de soutien soient co - acteurs dans la personnalisation des soins, en tenant compte de la globalité, afin d’éviter la perte d’autonomie et l’isolement social. Par conséquent, nous souhaitons réduire le recours à l’hôpital et le coût pour le patient , ses proches et la sécurité sociale, tout en diminuant le stress que cela peut engendrer pour le patient, et pour les équipes soignantes. Méthodes : Nous avons effectué une recherche basée sur l’analyse des entretiens qualitatifs issus du projet Participate Brussels, et une revue de la littérature. Résultats : Notre recherche a mis en évidence le fait que les causes des réhospitalisations évitables sont multifactorielles. Nos résultats nous ont permis d’identifier les facteurs protecteurs ou salutogènes, et les facteurs favorisant la réhospitalisation. Cette identification nous a permis de proposer des pistes de réflexion et des recommandations, pour soutenir la personnalisation des soins. En effet, la vulnérabilité de la personne vivant avec la maladie chronique, combinée avec un manque de valorisation de son expérience de malade et de son savoir, dans un réseau social peu soutenant et défaillant, l’exposerait aux réhospitalisations évitables. Dès lors , le soutien des proches aidants et des professionnels, la réorganisation des services des soins, et la participation du patient, deviennent indispensables pour des soins globaux et personnalisés à domicile , réduisant ainsi le coût et les conséquences liés à l’hospitalisation.