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La décoration des armes à feu portatives civiles du XVIe au XVIIIe siècle, exposée au Grand Curtius de Liège

(2018)

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Les armes à feu anciennes sont apparues en Europe au cours du XIVe siècle après un périple qui a touché le continent asiatique et le Proche-Orient. Ce savoir, craint par les uns et vénéré par les autres, a connu son évolution la plus importante au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, pour nous donner les armes actuelles. Les premières armes se développèrent sur le champ de guerre avec un système d’ignition à mèche, n’offrant que peu d’avantages elle se contentera de ce milieu. Mais l’arme à feu devient plus aisément transportable, elle offre plus de sensations et plus de possibilités pour les activités quotidiennes. Bien que peu appréciée au début, elle finira par être acceptée par le monde civil dans les parties de chasse royale, dans les concours de tir et la noblesse y verra l’occasion de se doter d’un nouvel objet de collection tout en ayant un nouvel outil. Cet intérêt se confirmera avec l’invention de platines diverses et variées selon les pays, la platine à chenapan ou à la Miquelet par exemple. Finalement, la platine à silex française, conçue par Marin Le Bourgeoys à la fin du XVIe siècle, mettra tout le monde d’accord excepté l’Allemagne qui préfère le vieux système. Les deux siècles suivants verront l’émergence d’armes de plus en plus sophistiquées et de taille réduite, les pistolets de duel ou de voyage seront dès lors produits en série. Dès les premières décennies du XVIe siècle, l’arme à feu sera l’objet de toutes les attentions et rapidement, elles seront ornées de la manière la plus luxueuse possible. Les collections privées et princières fleuriront partout en Europe et l’arme à feu fera partie des nombreux présents à offrir lors des visites, principalement à la cour. Le but de cette étude, centrée sur la collection du Grand Curtius de Liège, a été de déterminer les grandes thématiques iconographiques ayant décoré les armes. Après une analyse, réalisée sur près d’une centaine d’armes exposées, des types de décorations et de la place que ceux-ci occupent sur l’objet, il a été possible d’établir les grands ensembles. Ces derniers touchent à la fois la mythologie, la religion chrétienne ainsi que différentes scènes de genres, tels que la chasse, le combat et même le portrait. L’interprétation des décors récurrents a permis de relever différentes fonctions attribuables à l’ornementation des armes.