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Identification des facteurs environnementaux et agronomiques affectant la réponse à la fertilisation microdose dans le sud du Burkina Faso
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- La fertilisation microdose a été largement recommandée en Afrique afin de maintenir la production agricole sans avoir recours à des grandes quantités d’engrais. Cependant, une grande variabilité des rendements sous microdose rend la technique moins attractive et son adoption reste partielle dans certaines régions. Il est dès lors indispensable de comprendre les facteurs engendrant cette variation afin de proposer une technique fiable qui puisse se répandre. L’étude réalisée se concentre sur la Sissili, une province dans la région du centre-Ouest du Burkina Faso, où, en 2018, 3 villages ont servi à l’implantation de parcelles d’essais. Premièrement, un séjour dans la région a permis d’enquêter auprès de certains producteurs. De ces enquêtes, il ressort que la microdose est une technique qui est appréciée dans la région mais peu utilisée à cause de la demande en main d’œuvre qu’elle nécessite et du manque de connaissance à propos de la technique. Les facteurs de variabilité sont aussi abordés avec le type de sol et la topographie qui sont mentionnés. Les sols moins fertiles et les sols sableux et argileux sont préférés par les agriculteurs pour l’implémentation de la technique. Ensuite, sur les parcelles d’essais, 4 traitements sont testés: pour la microdose, 2g de NPK et 1g d’urée sont utilisés pour la culture du sorgho et 4g de NPK et 2g d’urée pour le maïs. Chaque parcelle comporte un témoin non fertilisé pour le sorgho et un témoin avec 150 kg d’engrais et 50 kg d’urée pour le maïs. Une augmentation significative, de 42%, est constatée entre le rendement du sorgho sous microdose et le témoin. Pour le maïs, il n’y a statistiquement pas de différence entre le rendement d’une parcelle sous microdose et une parcelle témoin fertilisée. La variabilité sous microdose est plus importante que les témoins pour les deux cultures. Une analyse multivariée a permis de définir les facteurs qui jouent un plus grand rôle dans la réponse à la fertilisation microdose. Ceux-ci sont la présence de striga sur les parcelles, le nombre d’années depuis la mise en culture et la topographie de la parcelle pour le sorgho. Pour le maïs, la pluviométrie, la distance de la parcelle depuis la concession, l’enherbement, l’élévation et le type de sol influencent la réponse à la fertilisation microdose.