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L'ocytocine influence-t-elle la jalousie chez les femmes en couple ? Effet de l'administration intranasale d'ocytocine sur l'expérience et l'expression de jalousie
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MémoireBatseléEliseMullierPierre-Henri2014OcytocineetJalousie.pdf
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- L’ocytocine influence-t-elle la jalousie chez les femmes en couple ? Effet de l’administration intranasale d’ocytocine sur l’expérience et l’expression de jalousie L’ocytocine est une hormone peptidique dont les premiers effets furent découverts par Henry Dale en 1906. Il constata que cette hormone facilitait l’accouchement chez les chattes et lui donna le nom d’« ocytocine » qui signifie en grec ancien « accouchement rapide ». Depuis lors, son rôle dans l’attachement et dans les relations interpersonnelles a pu être démontré et on lui a conféré l’appellation d’« hormone de l’amour ». De plus, certaines études montrent que l’ocytocine favorise les comportements pro-sociaux ainsi qu’elle diminue l’aversion pour la trahison et la vigilance aux stimuli négatifs. Récemment, des chercheurs ont émis l’hypothèse que cette hormone pouvait avoir des effets antisociaux tels l’envie, la jubilation, l’agressivité et l’hostilité. La jalousie est une émotion secondaire composée majoritairement de tristesse, de peur et de colère. Elle est suscitée lorsque l’un des partenaires a peur de perdre la relation au profit d’un rival. Sa fonction première est donc de confronter la menace afin de maintenir sa relation sur le long terme. Toutefois, à certains égards, ses conséquences sont délétères et cela peut susciter une grande détresse. C’est d’ailleurs un des trois problèmes les plus fréquemment rencontrés au sein d’un couple. Aucune étude à notre connaissance n’a étudié les liens entre l’ocytocine et la jalousie. Au vu de la littérature, l’ocytocine pourrait faire diminuer l’expérience de la jalousie ou bien la faire augmenter. Partant de ce constat, nous avons créé un design expérimental afin d’induire de la jalousie de manière « naturelle » chez des femmes en couple. C’est un aspect original de notre mémoire puisque la plupart des études se penchant sur la jalousie utilisent des situations hypothétiques, ce qui amoindrit la validité écologique et crée divers biais. Nous avons utilisé différentes mesures afin d’évaluer la jalousie sous ses trois dimensions : affective, cognitive et comportementale. Le seul résultat obtenu va dans le sens de la théorie pro-sociale de l’ocytocine indiquant que cette hormone diminuerait l’expérience de la jalousie. Nos autres mesures n’ayant donné aucun résultat, nous ne pouvons pas répondre avec certitude à notre question de recherche. Cependant, le paradigme d’induction de jalousie semble avoir été effectif et il serait intéressant de continuer à investiguer ce sujet.