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Sang-abri. Une ethnographie du basculement dans les marges urbaines et de la corporéité dans le Luxembourg invisibilisé
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ALMEIDACABRAL_0830-17-01_2024.pdf
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- En tant que praticien-chercheur engagé dans une fonction d’éducateur de rue, j’ai mené, en tentant d’être au plus près de la réalité vécue et des imaginaires des interlocuteurs rencontrés, une anthropologie du proche avec un ancrage épistémologique dans la question de l’altérité à l’aide d’une ethnographie urbaine. Au-delà du contexte social de grande précarité qui caractérise ce terrain sensible, j’aborde la corporéité des habitants de la rue – la marchandisation du corps, le corps-objet ou encore le corps en auto-exclusion, par exemple – mais aussi celui du chercheur qui reçoit, à travers ses sens et affects, les violences vécues et observées sur ce terrain directement dans son corps. Par ailleurs, je m’intéresse aux processus sociaux qui peuvent expliquer anthropologiquement le basculement d’un individu dans les marges urbaines. La théorie ternaire des rites de passage – séparation, marge et agrégation – permet de penser autrement le monde de l’entre-deux dans lequel se trouvent ceux qui habitent les interstices urbains. Enfin, ce terrain est aussi pour l’occasion d’explorer davantage la posture de praticien-chercheur et de mettre en évidence l’importance d’une certaine économie du don basée sur le recevoir et le rendre de l’anthropologue sur un terrain marqué par l’extrême souffrance physique et psychique. En me basant sur les notions de réflexivité, d’intimité et d’engagement du chercheur, j’explore les dimensions éthiques inhérentes au métier d’anthropologue.