No Thumbnail Available
Mode de présentation de l’intoxication au paracétamol : influence sur le devenir et complications
Files
Ruggiano_Ilaria_31811700_2019-2020.pdf
Open access - Adobe PDF
- 1.5 MB
Details
- Supervisors
- Faculty
- Degree label
- Abstract
- Objectif L'intoxication au paracétamol est une cause prédominante d'insuffisance hépatique aigue en Europe et aux USA. Elle peut être traitée efficacement par une administration précoce de N-acétylcystéine. Le pronostic peut être influencé par différents facteurs, notamment le type d'ingestion (multiple versus unique), ainsi que le délai d'administration de l'antidote. Le but de cette étude était d'investiguer les différentes évolutions cliniques selon les multiples modèles d'ingestion, ainsi que d'identifier d'autres facteurs associés au pronostic. Matériel et Méthode Afin d’atteindre nos objectifs, les dossiers allant de 2007 à 2017 des patients hospitalisés dans le service des soins intensifs des Cliniques Universitaires Saint-Luc suite au diagnostic d’intoxication au paracétamol ont été analysés. Les critères d’inclusion étaient : l’ingestion de paracétamol volontaire ou accidentelle par ingestion multiple ou unique, et les signes biologiques d’hépatite aiguë : ALAT>1000 IU/l lors de l’admission. Au total, nonante dossiers ont été retenus. Résultats Les patients intoxiqués suite à ingestion multiple étaient significativement plus âgé (45 ± 12 vs. 33 ± 14) (p = 0.001), avec une incidence plus élevé de stéatose hépatique (p = 0.016) ou d’éthylisme chronique (p = 0.04). Comparé au sous-groupe de « good outcome », les patients dans le sous-groupe « bad outcome » étaient plus âgés, avec des valeurs plus élevées de transaminases, bilirubine et lactate. Par contre, ils présentaient des valeurs de facteur V et ph artériel plus faibles. Lors des analyses multivariées, la valeur de lactate artérielle a été mise en évidence comme facteur de mauvais pronostic (p < 0.02) (adjusted odds ratio 1.74 and CI 95:1.09–2.77). Le risque de « bad outcome » était plus important dans le sous-groupe des ingestions multiples (p = 0.02), qui présentait également une mortalité plus élevée (p = 0.01). Cette étude rétrospective a permis d’illustrer les différentes évolutions cliniques selon les modes d’intoxication au paracétamol, ingestion unique versus multiple. Ce dernier sous-groupe était largement représenté par des patients plus âgés et avec des facteurs de risque additionnels de l’hépatotoxicité. Le lactate artériel a été démontré comme un bon facteur de prédiction de la sévérité de l’évolution clinique.