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À travers la brume : ce que la colonialité nous apprend des rapports de domination exercés au quotidien par le biais de la blanchité

(2023)

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Les questions liées à l’histoire coloniale et de l’esclavage sont des enjeux d’actualité. La pensée décoloniale, en lien avec les études de genre, les études critiques de la « race » et les subaltern studies nous offrent des outils pour examiner l’emprise de la colonialité dans notre quotidien. En tant que personne blanche, je constante que le lien entre la colonialité et la blanchité est pourtant peu exploré. Ce mémoire porte sur la manière dont la colonialité en tant que concept heuristique permet de mieux appréhender les rapports quotidiens de domination liés à la blanchité, et ainsi de les adresser. Ce mémoire porte sur deux hypothèses. La première, la blanchité et colonialité sont des facteurs agissant dans nos prises de parole, en ce qu’elles influencent nos positionnements et notre légitimité à les exprimer. La seconde, une lecture décoloniale d’une revue de la littérature portant sur ces deux champs permettrait d’en identifier les marqueurs et leur prégnance dans notre quotidien. La première partie de ce travail interroge les effets combinés de la blanchité et de la colonialité dans notre capacité à nous exprimer, à prendre la parole, à être écouté.e.s et reconnu.e.s comme légitimes. La seconde partie interroge la perpétuation de logiques de domination empreintes de colonialité dans nos rapports sociaux, en lien avec la blanchité.