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Influence de variables cognitives et affectives dans la gestion du diabète : le rôle de la littératie en santé, du sentiment d'efficacité, de la dépression et de la détresse émotionnelle dans l'adhérence au traitement chez les patients avec un diabète de type 2

(2015)

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Le diabète est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique nécessitant une prise en charge rigoureuse et exigeante (Buysschaert, 2011). Pour limiter son évolution et éviter les complications éventuelles, il est primordial que les patients adhérent au mieux à leur traitement (Barnard & Lloyd, 2012). Plusieurs facteurs individuels, cognitifs et affectifs, peuvent influencer l’adhérence à ce traitement : la littératie en santé, le sentiment d’efficacité personnelle, la détresse émotionnelle, la dépression (Baudrant-Boga, 2009) et le style attributionnel (Roesch & Weiner, 2001). Ce mémoire a pour but de répondre à ces trois questions de recherches : (1) Quel rôle le style attributionnel occupe-t-il dans le développement de la dépression et de la détresse du diabète ? (2) Comment le niveau de littératie en santé et le sentiment d’efficacité influencent-ils l’adhérence au traitement ? (3) La détresse et la dépression modèrent-elles la relation entre littératie en santé, sentiment d’efficacité et adhérence au traitement ? Pour y répondre, une étude empirique a été réalisée. 128 personnes diabétiques de type 2 ont répondu à un questionnaire mesurant ces différentes variables à l’aide des échelles suivantes : la DSMQ (Schmitt et al., 2013), la DMSES (Sturt et al., 2010), la HLS-EU-Q (Sørensen et al., 2013), l’échelle de littératie d’Ishikawa et al. (2008), la DDS (Polonsky et al., 2005), la BDI-SF (Collet & Cottraux, 1986) et un questionnaire de style attributionnel spécialement créé pour cette étude. Les analyses statistiques ont pu mettre en évidence que la détresse, la dépression et le style attributionnel étaient interreliés, que la littératie en santé et le sentiment d’efficacité personnelle prédisaient l’adhérence au traitement et que la détresse et la dépression modéraient cette relation. Au plus les sujets vivent de la détresse et rapportent des symptômes de dépression, au moins ils parviennent à mobiliser leur littératie en santé pour s’aider à adhérer à leur traitement. Il serait donc essentiel de considérer l’état de souffrance des patients si l’on veut les aider à suivre au mieux leur traitement.