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Etude des compétences en vocabulaire (étendue, profondeur et accès lexical) en lien avec la compréhension à l'écrit chez les étudiants dyslexiques
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- Malgré les difficultés rencontrées en lecture et orthographe, certains étudiants dyslexiques parviennent à entreprendre et réussir leur parcours dans le supérieur. Dans ce contexte, l’Université catholique de Louvain a lancé le projet de recherche « Dyslexie à l’Université » afin de mieux cerner les points forts et difficultés de ces étudiants. Dans le présent travail, nous cherchons à comprendre l’influence des habiletés lexicales sur les performances en compréhension à la lecture afin de savoir si le vocabulaire serait un moyen de compenser les difficultés de décodage des étudiants dyslexiques. Pour se faire, 34 sujets ont participé à cette étude. Les compétences de 18 étudiants normo-lecteurs et 16 étudiants dyslexiques appariés sur le sexe, le niveau d’étude et le type d’enseignement ont été évaluées en lecture, orthographe et habiletés associées, vocabulaire (étendue, profondeur et accès lexical) et compréhension à la lecture. Les résultats indiquent que les étudiants dyslexiques présentent un déficit en lecture, orthographe et habiletés associées mais bénéficient des mêmes compétences en vocabulaire que leurs pairs normo-lecteurs que ce soit en termes de profondeur, d’étendue ou de vitesse d’accès lexical. Pour ce qui est de la compréhension à la lecture, les scores des étudiants dyslexiques sont significativement plus faibles pour les questions inférentielles, alors qu’ils obtiennent des résultats identiques à ceux des étudiants normo-lecteurs aux questions de vocabulaire et littérales. En outre, si l’on prend en compte l’ensemble des étudiants, les compétences de décodage et la profondeur du vocabulaire prédisent 47% des performances globales en compréhension à la lecture. Parmi ces deux compétences, le décodage représente le meilleur prédicteur. Il semble donc que le vocabulaire ne permette pas, à lui seul, de compenser les difficultés de décodage des étudiants dyslexiques pour parvenir à un niveau de compréhension à la lecture similaire à celui des étudiants normo-lecteurs. Ainsi, d’autres facteurs seront à investiguer dans les études futures. L’ensemble des résultats de ce travail sera discuté à la lumière de la littérature.