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Kever_24741000_2015.pdf
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- La perte d’un être cher est une des épreuves les plus difficiles de la vie. Elle est généralement accompagnée de bouleversements qui affectent le bien-être et les relations sociales. La manière dont les personnes endeuillées tentent de gérer cette expérience douloureuse oriente leur cheminement dans l’ajustement à la disparition de la personne proche. C’est pour cette raison que les recherches sur le deuil se sont intéressées aux stratégies de gestion mises en place par les individus endeuillés. Initialement, les études ont principalement exploré la gestion individuelle du deuil. Le présent travail s’inscrit cependant dans la lignée de recherches investiguant le lien entre le contexte relationnel et la gestion du deuil. Nous nous focalisons plus spécifiquement sur le rôle joué par la relation conjugale dans l’ajustement au deuil et posons la question de savoir si la gestion du stress par le couple peut constituer une ressource face au deuil. Dans le cadre de cette réflexion, nous avons exploré les liens existant entre les compétences de coping dyadique, concept élaboré par Bodenmann (1995), et la qualité de l’ajustement à la perte. L’analyse des résultats de l’étude empirique menée auprès de personnes ayant perdu un de leurs (beaux-)parents montre que de meilleures compétences de coping dyadiques sont liées à moins de symptômes de dépression et à plus de satisfaction conjugale. Ces résultats sont pertinents dans le cadre de la présente recherche étant donné que la dépression et les tensions dans la relation conjugale sont des conséquences fréquentes d’un deuil. De plus, le soutien dyadique négatif de la part du partenaire est lié à davantage de symptômes de deuil dans le chef des personnes ayant perdu leur parent. Ainsi, notre étude semble confirmer que le partenaire joue un rôle important dans l’ajustement à la perte de la personne endeuillée. Au vu des résultats obtenus, il apparaît important que de futures recherches creusent davantage l’impact du coping dyadique dans la gestion du deuil face à la perte d’un parent et s’intéressent également à l’effet du coping dyadique face à d’autres évènements de vie difficiles.