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Architecture écotone : paysage de transition

(2020)

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L’extension des villes est un phénomène actuel qui touche les villes du monde entier. Souhaitant toujours se rapprocher plus de la nature, les lisières sont sans cesse repoussées, réduisant les milieux de transition à de simple bordures enherbées. Ce développement met en péril la santé des écosystèmes alentours. Afin de préserver les milieux naturels en périphérie, le TFE s’inspire du fonctionnement naturel des écosystèmes et tente de mettre en place une épaisseur de transition similaire à un écotone. Pour cela il a été indispensable de s’intéresser à une étude de cas concrète : la ville d’Amiens. Amiens est une ville moyenne qui se développe doucement depuis plusieurs années. Elle est caractérisée par d’anciens réseaux hydrauliques creusés durant la période glaciaire. Ces vallées dessinent aujourd’hui la ville. Elles sont généralement très pentues et donc difficilement exploitables, ce qui favorise le développement de la biodiversité. Ces réseaux connectés directement aux hortillonnages d’Amiens sont de véritables corridors écologiques, indispensables pour les déplacements de la faune. Cependant ils sont peu mis en valeur et souvent ignorés par les habitants. Constatant cela, il est apparu indispensable de travailler un site comprenant une vallée, une lisière urbaine et se trouvant au sein de la dernière ceinture périphérique. Cette zone menacée par l’étalement urbain est à préserver afin de sensibiliser et faire connaître ce lieu magique entre ville et campagne. L’objectif du projet est alors d’aménager une épaisseur paysagère en lisière urbaine pour en faire un espace de transition producteur de ressources. Ce milieu entre espace habité et réserve de biodiversité se fonde sur les éléments sous-jacents du territoire. Pour cela la structure paysagère, est retravaillée en lanières de manière à favoriser les interfaces et à retrouver une logique hydraulique. L’agriculture de proximité est valorisée grâce aux petites surfaces des lanières. Des bassins de phytoépuration structurés par des murets permettent de temporiser les eaux, de favoriser les infiltrations tout en les épurant afin de préserver le corridor écologique en aval. Ils accompagnent également une ballade paysagère reliant le cœur d’Amiens à la vallée, puis la vallée à l’observatoire sur la ville. Au coeur de la vallée, un lieu de partage et de découverte articule le parcours entre les deux coteaux. Cet espace de rencontre est structuré de la même manière que le paysage: ce sont les murs qui guident et orientent les espaces. Le point vertical du projet est dédié à la sensibilisation et à la protection de la biodiversité, tandis que la nappe horizontale est un espace appropriable capable d’accueillir des marchés, des salons de la découverte ou encore des classes vertes. Ces deux ponctuations contrastées ont des rôles complémentaires. Le projet majoritairement réalisé en bois tente de limiter son impact sur le site afin d’être potentiellement réversible. L’attention particulière portée aux éléments sous-jacents du site a permis d’ancrer un travail sur les lisières urbaines à une ville bien spécifique. Pour ce TFE, l’expérimentation par le projet a permis d’alimenter la théorie afin de faire évoluer l’ensemble du propos.