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Implication du microbiote intestinal dans les altérations métaboliques et comportementales de patients obèses : approche expérimentale

(2021)

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Objectifs : Les personnes obèses présentent généralement des perturbations métaboliques de l’homéostasie glucidique ou lipidique, ou encore une inflammation de bas grade. L’obésité est également associée à un risque plus élevé de troubles psychiatriques (dépression, anxiété…) et d’altérations des structures cérébrales. Nous avons choisi d’étudier le microbiote intestinal en tant qu’acteur potentiel du lien entre les altérations métaboliques et inflammatoires du patient obèse et les modifications structurelles et fonctionnelles au niveau du cerveau. En effet, les différentes analyses réalisées ces dernières années sur le microbiote intestinal ont démontré une dysbiose intestinale chez les sujets obèses, ce qui signifie une composition du microbiote différente des individus sains. L’objectif était donc de vérifier l’hypothèse que le microbiote intestinal qui caractérise les patients obèses entraîne des perturbations métaboliques et cérébrales concomitantes. Design : Une transplantation de matière fécale de patients obèses ou de volontaires sains a été réalisée chez des souris conventionnelles. Au cours de l’expérimentation, les souris ont réalisé différents tests de comportement (afin de mesurer notamment l’anxiété, les comportements de type dépressif et la mémoire), ainsi qu’un test de tolérance au glucose. Les altérations hépatiques, intestinales et cérébrales ont été abordées via la mesure de l'expression de gènes clés. Résultats : Les premiers résultats indiquent des altérations de l’expression de gènes relatifs au métabolisme glucidique et lipidique au niveau hépatique de souris transplantées avec le microbiote de personnes obèses, ainsi que d’un marqueur de dysfonction microgliale, sans toutefois mettre en évidence des changements comportementaux. Des caractéristiques des donneurs obèses, notamment la présence d’un diabète, ainsi que le degré de perturbation de la barrière intestinale chez les souris après FMT, influencent les altérations métaboliques et cérébrales. Conclusion : Notre travail permet donc de montrer un lien causal entre les altérations du microbiote liées à l’obésité et des altérations ponctuelles du fonctionnement cérébral, du métabolisme et de l’inflammation hépatique.