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Style d'attachement et partage social des émotions dans le cadre des rituels familiaux
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- Le présent travail a pour but d’étudier les variables associées au partage social des émotions dans le cadre d’événements émotionnels collectifs tels que les fêtes de fin d’année. De nombreux constats concernant le concept d’émotions collectives ont été effectués ces dernières années. Rimé et ses collègues (par exemple Rimé, Mesquita, Boca & Philippot, 1991 ; Páez, Rimé, Basabe, Wlodarczyk & Zumeta, 2015) ont mis en évidence les effets des événements émotionnels collectifs sur le bien-être par le biais d’une augmentation de l’estime de soi, des affects positifs, de la confiance en la vie et de l’intégration sociale. Nous voyons donc que ce type d’événement contribue à une amélioration du bien-être, tant du point de vue individuel qu’au niveau interpersonnel. Par ailleurs, il semblerait que la synchronisation émotionnelle perçue – la sensation de ne faire qu’un avec les membres de son groupe et de partager pleinement la même expérience émotionnelle – constitue un médiateur du lien existant entre les événements collectifs et les variables liées au bien-être. Ainsi, plus l’individu se sentirait en synchronie avec le groupe, plus les effets bénéfiques de l’événement sur le bien-être seraient importants (Páez, Rimé, Basabe, Wlodarczyk & Zumeta, 2015). L’étude présentée dans ce mémoire a pour objectif d’introduire une mesure d’attachement afin d’apprécier le rôle de ce dernier sur les relations évoquées ci- dessus. Pour étudier ce lien potentiel entre l’attachement et le partage social des émotions, nous avons choisi de cibler des événements émotionnels collectifs particuliers: les repas de famille lors des fêtes de fin d’année. Ces fêtes traditionnelles réunissent toutes les caractéristiques que Durkheim (1912/2013) évoque dans son modèle concernant les rassemblements émotionnels religieux. En effet, les invités sont présents pour les mêmes raisons et leur attention est focalisée sur un objet identique, ce qui tend à générer une fusion émotionnelle collective, mécanisme central dans notre étude.