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L'état de stress post-traumatique : modèles explicatifs. Le cas des victimes d'attentats terroristes
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- Les attentats terroristes sont devenus une question d’actualité pour nos sociétés occidentales. Il suffit d’allumer nos écrans, d’ouvrir nos journaux pour nous en rendre compte. Ce mémoire se penche plus spécifiquement sur les « victimes », blessées ou non, des attentats terroristes et les impacts de ces événements traumatiques sur leur vie psychique. « Quels sont les processus psychiques qui déclenchent et maintiennent les symptômes du PTSD (Post-Traumatic Stress Disorder) ? ». Pour y répondre, une revue de littérature et son analyse critique ont été réalisées. Et plus particulièrement les apports de Janet, des courants psychanalytique (Freud, Ferenczi et Fenichel)et phénoménologique de Crocq ainsi que les modèles cognitivo-comportementalistes de douze auteurs et de leurs collègues respectifs ont été explorés (Horowitz, Janoff-Bulman, Mowrer, Chemtob, Foa, Brewin, Ehlers&Clark, modèle SPAARS et MACS, Jones&Barlow et Rubin). En vue d’une représentation plus unifiée de leurs contributions, l’ouvrage conclut par un modèle de compréhension personnel des processus psychiques en jeu. Il s’agit d’un modèle classique Stimulus-Réponses mais où la mémoire joue un rôle clé, le rôle de variable médiatrice. On appréhende ainsi plus aisément les biais de la mémoire liés au trauma, les phénomènes de dissociation mais surtout l’importance des présomptions pré-traumatiques du Monde, des autres et de soi que l’on tente de garder intactes et qui entravent dès lors une assimilation aisée des informations et émotions liées à l’attentat. C’est ce manque d’assimilation qui sera à la base du syndrome. L’existence de différents systèmes de mémoire nous éclaire sur les phénomènes d’activation d’un réseau de la peur en présence de stimuli liés à l’attentat ainsi que de reviviscence et d’évitement propres au PTSD. Les différences de réactions interindividuelles sont expliquées par des variables modératrices : les facteurs pré, péri et post-traumatiques comme la gravité et la centralité de l’événement, le soutien social, le neuroticisme. Cette meilleure appréhension des mécanismes qui engendrent le PTSD est essentielle pour un accompagnement plus efficace des victimes.