Réinterpréter notre façon de co-habiter avec le vivant

Details

Supervisors

Gobbo, Emilie ; Veauvy, Lyderic

Faculty

Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme

Degree label

Master [120] en architecture, à finalité spécialisée (Tournai)

Abstract

Face aux bouleversements climatiques, à l’effondrement de la biodiversité et à l’épuisement des ressources, notre modèle de développement montre ses limites. L’artificialisation des sols, l’étalement urbain et la multiplication des constructions neuves aggravent la situation. Dans ce contexte, réinvestir les bâtiments vacants devient une urgence, mais aussi une opportunité pour les concepteurs et bâtisseurs de répondre autrement aux besoins de la société. Dans de nombreuses villes, comme Roubaix, des friches industrielles et des bâtiments délaissés témoignent de la désindustrialisation. Ces espaces, aujourd’hui inutilisés, représentent un fort potentiel pour limiter l’étalement urbain et peuvent devenir des lieux de cohabitation entre humains et vivants. Réutiliser l’existant permet de préserver les sols et de maintenir la mémoire des lieux. L’habitat ne se limite pas à un abri : il incarne notre façon de vivre ensemble. L’évolution vers des modes de vie plus individualistes a renforcé l’isolement et a favorisé l’étalement. En réponse, l’habitat collectif propose une alternative et permet de mutualiser les espaces et les ressources, tout en préservant l’intimité, et de réduire notre empreinte au sol. La biodiversité, essentielle à nos écosystèmes, doit être intégrée dans les projets. La Trame Verte et Bleue permet de recréer des continuités écologiques en ville, et relie les réservoirs de biodiversité grâce à des corridors végétalisés. A Roubaix, certaines friches se trouvent sur ces tracés écologiques. C’est dans l’une d’entre elles qu’est né ce projet, dans une logique de cohabitation. L’intégration de serres dans le bâtiment illustre cette volonté de concilier habitat humain et nature. Elles remplissent plusieurs fonctions : performance thermique, création d’espaces tampon, bien-être des habitants, et accueil de la faune et de la flore. Ces lieux hybrides deviennent des refuges pour le vivant et des espaces de rencontres pour les habitants.