Styles cognitifs attentionnels et biais spatiaux en arithmétique.

Details

Supervisors

Pesenti, Mauro ; Van Calster, Laurens

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en logopédie, à finalité spécialisée

Abstract

De nombreuses études sur le lien entre l’arithmétique mentale et les déplacements attentionnels ont été menées au moyen d’études de groupes, et l’intérêt pour la variabilité interindividuelle et ses facteurs n’est que très récent. Ces facteurs d’hétérogénéité peuvent être de plusieurs ordres et influencer les performances arithmétiques de chaque individu. Parmi ces facteurs, la littérature a révélé l’existence potentielle de différents styles cognitifs attentionnels déterminant la façon dont un individu traite une information et contrôle son attention face à des stimuli externes (présentés dans l’environnement) et/ou internes (telles que les pensées). Dans ce cadre, nous nous sommes intéressés au lien entre l’arithmétique mentale, les biais spatiaux qui en découlent, et qui montrent un lien entre les opérations arithmétiques (soustraction, addition) et l’espace (gauche, droit), et ces différents styles cognitifs attentionnels. Plus précisément, cette étude a examiné l’influence éventuelle de distracteurs externes, ici des cibles clignotantes, sur les performances arithmétiques d’individus plus ou moins sensibles aux stimuli externes et/ou internes. Trente participants ont été invités à réaliser deux tâches conjointes. La première était une tâche d’arithmétique mentale sur des additions et soustractions, et la deuxième était une tâche de localisation de cible apparaissant au moment de l’énonciation du problème, plus précisément au moment où l’opérateur (« moins » ou « plus ») était présenté. Nos résultats s’accordent avec les résultats de nombreuses études quant au lien bidirectionnel entre l’arithmétique mentale et les déplacements attentionnels. Par ailleurs, les participants davantage sensibles aux stimuli internes étaient plus lents et avaient tendance à effectuer plus d’erreurs pour résoudre les problèmes les plus difficiles. Le style cognitif attentionnel semble donc avoir un impact sur la résolution des problèmes, à travers la difficulté de ceux-ci, mais sans impacter les biais spatiaux habituellement observés en arithmétique mentale.