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Le phénomène de déshumanisation du point de vue de la victime : Une exploration auprès de sujets alcoolo-dépendants membres des Alcooliques Anonymes.
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- La dépendance à l’alcool est la cause de nombreux dommages sanitaires, de maladies, et même de décès (Reynaud, 2016). Cependant, le taux de réussite des programmes de traitements est toujours très faible (Maisto, Zywiak & Connors, 2006). En fait, malgré les nombreux risques que cette dépendance engendre, la rechute est plutôt la règle que l’exception. Il a été suggéré par des études antérieures que le sentiment de déshumanisation pourrait avoir un impact négatif sur le maintien et la réussite de l’abstinence des patients alcoolo-dépendants (Cooper, Frone, Russell & Mudar, 1995). Ce mémoire se concentre sur une population d’individus participant à des groupes d’entraide des « Alcooliques Anonymes ». Ceux-ci ont été interrogés à travers un questionnaire diffusé sur la plateforme Qualtrics. Le premier objectif de cette étude est d’analyser l’association entre le sentiment de solidarité au sein du groupement des Alcooliques Anonymes et le sentiment de déshumanisation. Le second objectif est d’observer la corrélation entre le sentiment de déshumanisation et l’estime de soi. Le troisième est d’analyser le lien entre la conscientisation de la stigmatisation des patients alcoolo-dépendants et l’estime de soi. Seule la corrélation entre l’auto-déshumanisation et l’estime de soi s’est avérée significative. Une meilleure compréhension de ces différents facteurs pourrait servir de base pour développer des prises en charge plus adaptées. Afin d’élargir les recherches futures, la participation à des réunions ouvertes du groupement des « Alcooliques Anonymes » est suggérée.