Impacts des bactéries du genre Collimonas sur le champignon mycorhizien à arbuscules Rhizophagus intraradices

Details

Supervisors

Declerck, Stephan

Faculty

Faculté des sciences

Degree label

Master [60] en sciences biologiques

Abstract

De nouvelles pratiques agricoles sont aujourd’hui nécessaires pour subvenir aux besoins alimentaires de toute la population mondiale tout en respectant la santé humaine et l’environnement. Les champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA) pourraient être utilisés pour optimiser les rendements agricoles étant donné que ceux-ci procurent aux plantes un meilleur apport en eau et en nutriments ainsi qu’une résistance plus importante aux stress biotiques et abiotiques. Les bactéries du genre Collimonas sont aussi en mesure de fournir des effets bénéfiques aux plantes cultivées. Grâce à leur activité antifongique et mycophage, celles-ci pourraient aider les plantes à lutter contre certaines maladies fongiques. Réaliser un inoculum mixte de ces deux microorganismes permettrait de combiner leurs bienfaits respectifs mais, pour cela, il est indispensable de mieux comprendre comment ils interagissent ainsi que de vérifier l’absence d’antagonisme et d’impact des bactéries du genre Collimonas sur les CMA. Ce mémoire a pour objectif d’étudier les effets des bactéries du genre Collimonas, plus précisément de C.arenae et C.pratensis, sur la germination et l’élongation des hyphes germinatifs des spores du CMA Rhizophagus intraradices. Aucun impact négatif des bactéries n’a été observé sur le nombre de spores germées. En revanche, les spores ayant reçu le traitement bactérien possédaient des hyphes plus longs et plus ramifiés que ceux ayant reçu le traitement témoin et ce, que ce soit pour la souche bactérienne C.arenae ou C.pratensis et que l’inoculation ait été effectuée avant ou après la germination des spores. De plus, ces hyphes semblaient qualitativement plus fins et plus torsadés que les autres. Ce mémoire nous indique donc que les bactéries du genre Collimonas influencent l’élongation des hyphes germinatifs des spores du CMA Rhizophagus intraradices. De plus amples études sont néanmoins requises pour vérifier que ces bactéries n’induisent pas d’autres impacts sur les CMA, notamment sur leur capacité à coloniser les plantes et à leur transférer des éléments nutritifs.