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Encadrement différencié et matching des enseignants : étude de deux établissements bruxellois.

(2020)

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Ce mémoire a pour sujet le marché du travail enseignant et plus particulièrement un de ses segments : les écoles primaires bruxelloises à encadrement différencié. L’instabilité des équipes pédagogiques en encadrement différencié est souvent pointée du doigt. Or, certaines écoles parviennent à tirer leur épingle du jeu et à stabiliser leur équipe pédagogique. Ce mémoire vise une compréhension plus fine des logiques d’action des enseignants sur le marché du travail et de quelle manière celles-ci mènent à un matching de l’enseignant avec son établissement. Dans le but de comprendre ces logiques d’action, l’objet de ce mémoire est étudié à travers la sociologie économique, et en particulier, la sociologie des marchés (François, 2008), les théories de l’appariement (de Larquier, 1997 ; Marchal & Rieucau, 2010 ; de Larquier & Rieucau, 2015) et les conventions de compétences (Eymard-Duvernay & Marchal, 1997). A travers la récolte de données qualitatives, issues d’entretiens semi-directifs menés dans deux établissements bruxellois (l’un dont l’équipe est très stable, l’autre qui fait face à une grande instabilité d’équipe), nous avons tenté d’expliquer de quelle manière un matching est possible entre l’enseignant et son école, et quelles sont les actions des recruteurs et des demandeurs d’emploi qui mènent à celui-ci. Les analyses ont pu montrer que les enseignants étaient à la recherche de conditions d’emploi stables avant d’être à la recherche de conditions de travail particulières. De plus, alors que les mises en relation distanciées sont privilégiées par les enseignants, les directions, quant à elles, préfèrent recourir à leur réseau pour recruter des candidats. Un résultat de cette recherche pointe qu’un des deux établissements étudiés se conforte à s’identifier à son segment en mettant en place des logiques d’action locales qui renforcent l’étiquette « encadrement différencié » et en adoptant une gestion du « statut quo » dans ses recrutements. L’autre établissement, quant à lui, en adoptant une gestion prévisionnelle dans sa gestion des recrutements, a réussi à construire une identité d’établissement forte, qui lui permet donc de stabiliser son équipe. Alors que les politiques de gestion des personnels enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles tendent vers une plus grande centralisation, que les directions du réseau libre revendiquent une plus grande autonomie, l’institutionnalisation d’un réseau où la gestion des recrutements serait collectivement portée tout en restant sensible aux facteurs locaux semble nécessaire pour aider ces établissements qui se retrouvent souvent en situation de « détresse » pour recruter des enseignants.