Entre agressivité et impulsivité, quelle est l’influence de la testostérone sur la régulation de nos comportements sociaux

Details

Supervisors

Mikolajczak, Moïra ; Lane, Anthony

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

La testostérone est une hormone stéroïdienne mâle responsable des caractères sexuels primaires et secondaires. Elle a également une influence sur plusieurs plans : au niveau psychologique par son effet sur l’humeur et sur la modulation des émotions, au niveau relationnel par son effet sur les relations de couple et le paternage et au niveau des comportements sociaux en intervenant sur la compétition, la dominance sociale mais aussi l’impulsivité et l’agressivité. L’objectif de notre recherche consiste à cerner spécifiquement le lien qui unit la testostérone, l’impulsivité et l’agressivité. Dans cette optique, une étude quantitative et expérimentale a été réalisée sur un échantillon de 101 participants. Le taux basal de testostérone a été évalué à l’aide de mesures anatomico-physiologiques, l’agressivité au moyen du Point Subtraction Aggression Paradigm (PSAP) et du Cyberball, et l’impulsivité par le biais du paradigme stop-signal. Les résultats de notre étude n’ont pas permis de confirmer nos deux hypothèses, à savoir, que la testostérone influence l'agressivité et ce d'autant plus si la personne est impulsive et que la testostérone influence l’impulsivité, d’autant plus dans une situation d’agressivité. Nous avons néanmoins observé une relation significative entre le taux basal de testostérone et le fait de réagir après avoir reçu une provocation qui s’explique selon nous par l’envie de maintenir un statut social élevé et de gagner une compétition. Ces données vont dans le sens des recherches de Mazur et Booth, (1998) et de Sellers et al., (2007). Les analyses ont également révélé une corrélation négative entre la facette d’urgence et l’impulsivité comportementale, que nous expliquons par l’activation d’aires corticales différenciées. Au terme de ce mémoire, des pistes futures telles que la prise en compte des émotions dans l’analyse du lien entre la testostérone, l’impulsivité et l’agressivité ont été suggérées.