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Étude de la biodiversité des plantes et des insectes pollinisateurs dans les espaces verts ouverts de Louvain-la-Neuve et de la connectivité en milieu hétérogène fragmenté
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- Le milieu urbain est un écosystème particulier par ses conditions abiotiques mais aussi par sa configuration spatiale des habitats. En effet ce milieu fragmenté, habité par les humains pourrait être un écosystème intéressant pour accueillir une diversité en pollinisateurs. L’étude des pollinisateurs dans le milieu urbain pose de nombreuses questions. L’objectif principal de l’étude est d’étudier et déterminer les facteurs les plus importants pour prédire la richesse spécifique en pollinisateurs au sein de la ville de Louvain-la-Neuve. Afin de remplir cet objectif, l’étude est divisée en plusieurs expériences et observations. Une première partie, observatoire, repose sur la réalisation d’inventaires de plantes et de pollinisateurs dans de nombreux espaces ouverts (appelés « prés ») catégorisés selon la richesse spécifique de plantes en fleur, afin d’évaluer la composition des populations de plantes et de pollinisateurs dans les prés. Ces inventaires sont utiles pour investiguer le lien entre la richesse de plantes en fleur et la densité d’unités florales avec l’abondance et la richesse spécifique des pollinisateurs, donnant ainsi un aperçu de la qualité de l’habitat. Une investigation plus précise des interactions entre plantes et pollinisateurs est menée par la co-mémorante de cette étude, Jeanne David. Une seconde partie, appliquée, se concentre sur l’étude et la description du paysage urbain autour des sites étudiés afin de déterminer leurs influences sur les pollinisateurs. La description du paysage est également utilisée afin d’étudier le mouvement des bourdons (Bombus sp. et Psithyrus sp.) via une expérience de CMR et pour calculer des corridors de moindre cout via l’élaboration d’une matrice de friction entre différents types de pré de la ville. La combinaison entre les deux études tente donc de lier la diversité plante-pollinisateur retrouvée dans les prés aux éléments du paysage, le traitement du patch et la potentielle connectivité entre ces sites. Les résultats de cette étude montrent que la distribution, la richesse spécifique et l’abondance de pollinisateurs suivent principalement la distribution, la richesse spécifique et la densité des plantes en fleur. L’analyse spatiale ne montre quant à elle que très peu de résultats significatifs, en effet seulement la quantité de surfaces imperméables influence significativement négativement l’abondance en pollinisateurs. Aucun effet significatif n’est trouvé sur les plantes. L’étude de la connectivité montre que les mouvements des pollinisateurs se font principalement entre des sites proches, mais aussi d’avantage entre des sites riches en ressources florales. Les effectifs de bourdons retrouvés au sein de chaque site sont cohérents avec les ressources florales. Par leurs capacités de déplacement et leurs stratégies de recherche de nourriture, les bourdons ne semblent pas être fortement affectés par les barrières du milieu urbain. Afin d’améliorer la diversité au sein de LLN, les résultats encouragent de multiplier la disponibilité des ressources au sein de la ville en adaptant le régime de gestion des sites, en ajoutant des sites riches en plantes en fleurs mais également en améliorant la connectivité entre les sites pour les insectes les moins mobiles.