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Se jeter à Low : comment transformer les quartiers pavillonnaires par le low tech pour tendre vers plus d'autonomie collective ?
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- J’ai perçu mon quartier pavillonnaire à travers deux regards. Le premier est celui d’une enfant émerveillée, une chance de profiter d’un jardin, d’un cadre de vie calme et d’une grande surface habitable. Le second est un regard d’adulte, plus conscient et sensible aux enjeux du monde, mais aussi plus critique de mon propre mode de vie. Un regard extérieur qui observe le chaos que l’humanité s’impose à elle-même et qui en cherche naturellement les causes. Aujourd’hui, mes besoins les plus simples sont organisés à une échelle nationale, ou pire : qui dépasse de loin ma réalité, et qui me dépasse aussi. J’aimerai vivre et consommer autrement, changer mes habitudes, mais cela semble être un chemin périlleux et solitaire. Et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Il me manque la connaissance, les outils, et un élan collectif. Bien des typologies sont menacées par la crise énergétique et écologique. Mais ces quartiers sont particulièrement fragiles : leur dépendance aux réseaux d’énergie et aux points d’approvisionnement est et sera un véritable fléau pour ses habitants. C’est après ces constats que mon terrain de jeu d’enfance est devenu peu à peu mon terrain de recherche. Nourriture, eau, abri, chauffage, électricité, gestion des déchets semblent reposer sur des parcours énergétiques longs et des formes de productions complexes, devenus la norme dans la société et le monde de la construction. Le high-tech est partout autour de moi, sans même que je m’en rende compte, et la gestion de mes besoins est dans les mains des spécialistes. L’avenir que nous promet la smart-city et le tout high-tech ne me fait pas rêver. Plus d’autonomie, c’est aussi plus de pouvoir et de capacités d’adaptation dans un monde incertain. Dans cette optique, le recours à la démarche low tech apparaît prometteur. Contrairement aux technologies complexes et coûteuses, le low tech privilégie des solutions simples, accessibles et adaptées au contexte local, et ce, de manière collective. Je vous propose alors d’imaginer et de comprendre ce que pourrait être ce futur plus low tech, si nous décidions enfin, collectivement, d’en prendre le chemin.