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Apprentissage moteur et plasticité cérébrale chez le patient hémiparétique après AVC : L’apprentissage bimanuel est-il amélioré par dual-tDCS, comparé à une stimulation placebo ?

(2018)

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Contexte : L’AVC est la 1ère cause de handicap à long terme chez l’adulte et l’hémiparésie du membre supérieur contralatéral représente le déficit le plus fréquent. La neuroréhabilitation est essentielle pour permettre aux patients d’améliorer leur fonction motrice et de restaurer leur indépendance, mais son impact est néanmoins limité. De nouvelles stratégies thérapeutiques ont donc été développées afin de booster la neuroréhabilitation, notamment la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS). Après un AVC, on retrouve une asymétrie au niveau des interactions interhémisphériques, avec une inhibition excessive de l’hémisphère sain sur l’hémisphère lésé qui limite la récupération motrice. L’approche standard de la stimulation cérébrale non-invasive consiste à diminuer l’excitabilité du cortex moteur sain et/ou à augmenter l’excitabilité du cortex moteur lésé afin d’augmenter la récupération fonctionnelle. Nous avons émis l’hypothèse que l’application bilatérale de la tDCS au niveau du cortex moteur primaire permettait d’améliorer l’apprentissage moteur chez des patients présentant une hémiparésie du membre supérieur, lors de la réalisation d‘une tâche bimanuelle complexe. Méthode : Vingt et un patients ont participé à une étude randomisée en double aveugle, contre placebo, en cross-over. A l’aide de deux souris d’ordinateur, les patients devaient déplacer un curseur à l’intérieur d’un circuit, le plus rapidement et le plus précisément possible. Afin de quantifier l’évolution de l’apprentissage moteur au cours du temps, un indice d’apprentissage a été calculé pour chaque phase, en utilisant deux paramètres : la vitesse et l’erreur. Résultats : L’indice d’apprentissage augmente de manière plus importante après dual-tDCS (+64%) par rapport à la stimulation placebo (+48%), mais cette augmentation n’est pas significative (p = 0.42619). Conclusion : L’approche standard de la stimulation cérébrale non-invasive ne semble pas s’appliquer à tous les patients. Les protocoles de stimulation cérébrale doivent tenir compte de l’intégrité du tractus corticospinal ipsilésionnel et donc du degré de contribution du cortex moteur contralésionnel dans le contrôle du membre parétique pour déterminer le type d’intervention le plus adéquat pour chaque patient. De nouveaux montages d’électrodes devront être investigués dans des études futures, notamment l’application de l’anode sur l’hémisphère sain.