Contrôle des usages numériques du/de la partenaire : quelles sont les pratiques légitimes ?

Details

Supervisors

Marquet, Jacques

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences de la famille et de la sexualité, à finalité spécialisée: approche interdisciplinaire de la famille et du couple

Abstract

Ce mémoire explore les pratiques numériques dans les relations amoureuses, en interrogeant la légitimité des comportements de contrôle au sein des couples. La recherche s’appuie sur une analyse qualitative d’entretiens semi-directifs menés auprès de participants âgés de 23 à 29 ans, en couple depuis au moins un an. Elle vise à comprendre comment les individus perçoivent et justifient ces pratiques, et quelles tensions émergent entre transparence et vie privée. Les hypothèses formulées mettent en lumière que les appareils numériques sont souvent considérés comme une extension de l’intimité personnelle. Leur accès peut engendrer des tensions et influencer la confiance dans la relation de couple. Les résultats révèlent que, pour certains, le partage de leurs appareils constitue un signe de confiance mutuelle, tandis que d’autres insistent sur l’importance de maintenir un « jardin secret » afin de préserver leur autonomie. Les comportements intrusifs, bien qu’occasionnellement motivés par un besoin de sécurité, sont généralement perçus comme des atteintes à l’intimité. Cette étude révèle également que les normes sociales et les expériences passées influencent la perception et l’acceptabilité de ces comportements. Les attentes de transparence totale, favorisées par les outils numériques, se heurtent à un besoin d’intimité individuelle, pouvant générer des tensions au sein des couples. Les résultats soulignent l’importance d’une communication ouverte et des limites établies pour éviter les déséquilibres relationnels. En conclusion, cette recherche met en lumière les défis posés par les nouvelles technologies aux dynamiques conjugales et appelle à une réflexion sur l’équilibre entre autonomie, confiance et transparence dans les relations contemporaines.