Le rôle de la fratrie et du rang dans la fratrie sur le développement des compétences socio-émotionnelles à l'adolescence

Details

Supervisors

Roskam, Isabelle ; Baugniet, Sacha

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

Etre capable de comprendre et d’interpréter les émotions, les intentions ou les actions de notre entourage est fondamental pour pouvoir interagir avec eux de manière optimale. Or, la compréhension des autres s’acquerrait principalement par le biais d’interactions sociales. C’est en tout cas l’idée prônée par les approches soulignant le rôle formateur de l’environnement social sur le développement cognitif, social et émotionnel d’un individu. Celle-ci est au coeur de ce mémoire, puisqu’il s’intéresse au rôle de la fratrie (et de la place occupée dans celle-ci) dans le développement de la théorie de l’esprit et de l’intelligence émotionnelle à l’adolescence. Une revue de la littérature a permis de présenter les concepts faisant l’objet de ce mémoire ainsi que de faire le point sur les conclusions tirées des différentes recherches s’y étant intéressées. Malgré des résultats parfois contradictoires, il en est ressorti que posséder des frères et soeurs, et plus particulièrement s’ils sont plus âgés, pourrait représenter un avantage sur le développement. A partir de ces éléments théoriques, plusieurs hypothèses ont été émises et testées statistiquement sur un échantillon de 1300 participants comprenant des enfants uniques et des élèves ayant 1 ou 2 frères et soeurs. Les résultats ont révélé que les adolescents possédant une fratrie n’ont pas significativement obtenu de meilleurs scores au STEU-B, au test des Faux-Pas ou au Reading the Mind in the Eyes (RME) que ceux n’ayant pas de fratrie. L’effet du rang au sein de la fratrie ne s’est quant à lui révélé significatif que pour le RME, lorsque le premier, deuxième et troisième rang étaient comparés. Le test post-hoc appliqué n’a toutefois pas mis en lumière de différence significative entre ces rangs. Enfin, aucun effet d’interaction significatif entre la possession d’une fratrie et le sexe, ou entre le rang dans la fratrie et le sexe, n’a pu être mis en évidence. Suite à un récapitulatif des forces et des limites de l’étude, un ensemble d’éléments utiles et intéressants à prendre en compte lors de futures recherches a ainsi été suggéré. Se focaliser sur une tranche d’âge plus restreinte, considérer la qualité de la relation entre le participant et ses frères et soeurs, leur âge ainsi que leur sexe en sont quelques exemples.