Quels types d’instruments utilisent les autorités politiques belges afin d’implémenter la « Nouvelle politique de santé mentale pour les enfants et les adolescents » et en quoi cela influence-t-il le rôle des coordinateurs de réseau wallons et l’implémentation locale ?

Details

Supervisors

Thunus, Sophie ; Walker, Carole

Faculty

Faculté de santé publique

Degree label

Master [120] en sciences de la santé publique

Abstract

Ce mémoire traite de la Nouvelle politique de soins de santé mentale pour les enfants et les adolescents initiée en Belgique en 2015 suite aux recommandations de l’OMS. Ces dernières visent une amélioration de la prise en charge des personnes souffrant de troubles de santé mentale. La Nouvelle politique met en avant une collaboration multisectorielle afin de favoriser la prise en charge globale, continue et intégrée de ce public cible en privilégiant les soins au sein de la communauté. Par ailleurs, elle défend des principes de gouvernance davantage collaborative et bottom-up à tous les niveaux, ce qui s’accorde notamment avec les théories néo-institutionnalistes. Par le biais d’entretiens semi-directifs auprès de coordinateurs de réseau wallons et d’un membre de la cellule de soins de santé mentale de l’administration fédérale, nous avons tenté de comprendre quels types d’instruments les autorités politiques belges utilisaient-elles afin d’implémenter une telle action publique. Deux niveaux d’instruments politiques ont été épinglés : centraux et secondaires. Toutefois pour les personnes interrogées, ces instruments politiques centraux ne semblent pas totalement coïncider avec l’approche néo-institutionnaliste sollicitée dans la Nouvelle politique. En comparaison, les instruments politiques secondaires s’y accordent davantage bien qu’insuffisamment. Les acteurs de terrain sont impactés par cette gestion politique de l’implémentation de la Nouvelle politique ce qui engendre quelques décalages et incohérences au regard de l’approche recommandée. Deux sujets ont été pris en compte : le rôle des coordinateurs et l’implémentation locale. Les conséquences de cette gestion politique se traduisent par le développement, par les acteurs de terrain, de ressources dont l’ambition est de valoriser la gouvernance bottom-up et la collaboration intersectorielle.